La Guinée Equatoriale ne se considère pas comme le meilleur pays au monde, ni le pire. Elle est consciente de ses forces comme de ses faiblesses. Mais chaque Guinéen sait au fond de lui qu'il vit en sécurité dans un pays stable où la paix sociale règne. Une exception dans notre Afrique tourmentée. Quatre tentatives de coups d'Etat (1981, 1997, 2004 et 2017) ainsi que des millions d'euros engloutis dans des campagnes médiatiques à charge n'auront pas eu raison de la stabilité de la Guinée Equatoriale. Cela aurait-il été possible sans le soutien de la population ? Bien sûr que non.
C'est fort de ce bilan, et dans un souci d'union autour des intérêts supérieurs de la Nation, que le Président Obiang convoque un Dialogue national avec l'opposition du 16 au 21 juillet prochain, à Malabo. Pour donner tout son sens à ces retrouvailles avec nos frères de l'opposition, le Président de la République a décrété une amnistie générale et invité la communauté internationale (ONU, Union africaine, Eglise...) à assister au Dialogue.
Contrairement à ce que susurrent quelques mauvaises langues, qui trouvent toujours une oreille attentive auprès d'une certaine presse ainsi qu'auprès d'officines en France et en Espagne, cette main tendue à l'opposition ne vise pas à redorer un blason ou blanchir une image. Mais plutôt à rappeler qu'il faut savoir saisir une opportunité historique lorsque celle-ci frappe à sa porte. Un demi-siècle d'exil est plus que suffisant pour se couper des électeurs de son pays d'origine. Surtout quand on sait que la Guinée Equatoriale compte déjà 18 partis d'opposition implantés localement et très actifs.
La Cored, puisque c'est d'elle dont il s'agit, est face à un dilemme : rejoindre l'Histoire ou bien sombrer dans l'oubli. Son influence à l'extérieur et à l'intérieur ne reflète pas son poids réel et ses racines au pays. La Guinée Equatoriale, elle, poursuivra son chemin avec ou sans la Cored. Mieux vaut prendre le train en marche que de rester en gare.
La communauté équato-guinéenne de France