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Ambassade de Guinée Équatoriale à Paris : Célébration du cinquantenaire de l’indépendance !



Par Pamela Abeso —04 décembre 2018 à 10:30



La célébration en différée des 50 ans de l’accession à la souveraineté internationale de la Guinée Équatoriale par sa représentation diplomatique de Paris, s’est déroulée le week-end écoulé avec faste. Sous la très haute inspiration de son excellence Miguel Oyono Ndong Mifumu et son équipe.

Ces derniers ont jugé opportun ces retrouvailles conviviales qui symbolisent l’histoire de tout un peuple. Plusieurs hauts représentants Français et bien d’autres diplomates étaient présents à cette réception grandiose .

A cela s’ajoute les communautés amies , les journalistes , des représentants des organismes internationaux , et de nombreux compatriotes qui sont arrivés des provinces et des pays de l’espace schengen pour des moments uniques à partager en termes de repas , avec des mets du terroir,des séances photos afin d’immortaliser ces moments , des interviews en direct et surtout le discours circonstanciel de l’ambassadeur de Guinée Équatoriale à Paris qui aura marqué les esprits.

Dans son allocution, Miguel Oyono Ndong Mifumu n’est pas allé par quatre chemins. Pour ce dernier il était primordial de revenir sur l’histoire politique et économique de la Guinée Équatoriale , afin de confondre une fois pour toute les détracteurs de ce pays béni qui ont une image erronée de ce petit pays d’Afrique centrale, qui est pourtant passé par des périodes troubles avec l’ancien régime de Francisco Macias,qui avait plongé la population dans une psychose totale.

Et pour se libérer de cette dictature il aurait fallu des hommes courageux parmi lesquels son excellence Obiang Nguema Mbasogo qui a mis en place un processus de démocratisation , et une lutte légitime pour la reconnaissance de la Guinée Équatoriale en tant qu’Etat souverain , en s’imposant face aux anciens colonisateurs , tout en abordant l’aspect économique, c’est à dire la Guinée Équatoriale avant la découverte des gisements pétroliers , après le départ des colons , c’était un pays en ruine , et après , s’en est suivi la construction des infrastructures de qualité avec l’apport du boom pétrolier, et la volonté de l’équipe gouvernementale.

Et surtout son excellence Obiang Nguema Mbasogo , qui n’a cessé de mettre en avant , les intérêts du peuple Equato - Guinéen . Raison pour laquelle il s’est attiré les foudres des grandes fibres étrangères qui voulaient puiser avec abus les richesses premières du pays . Pour son excellence Miguel Oyono Ndong Mifumu, il était important de rafraîchir les mémoires.

Quelqu’un qui a libéré un pays d’un régime sanguinaire ne saurait être un dictateur. Le Chef de l’Etat est un rassembleur qui n’hésite pas à faire des concessions, à dialoguer! C’est aussi cela la grandeur d’un homme.

C’est ce discours du haut représentant de la Guinée Équatoriale qui aura marqué les esprits. Une célébration des 50 ans en différée de la Guinée Équatoriale qui s’est achevée sur une bonne note et sans anicroche. C’est la Guinée Équatoriale qui gagne !

Nous vous prions de trouver ci-dessous le discours intégral de S.E Miguel Oyono Ndong Mifumu :

Pamela Abeso



Chers amies et amis de la Guinée Equatoriale,

Je vous remercie d'honorer de votre présence cette célébration du 50è anniversaire de l'Indépendance de mon pays, la République de Guinée Equatoriale. Notre Indépendance a été proclamée le 12 octobre 1968.
Avec cette commémoration, nous autres, Equato-Guinéens, réaffirmons les valeurs d'unité, de paix et de justice qui ont guidé les leaders et martyrs de cette noble cause. Et qui, cinquante ans plus tard, demeurent des valeurs phares de la Nation.
Cinquante ans, à l'échelle humaine, ce sont des noces d'or. Cinquante ans à l'échelle d'un Etat, cela permet de mesurer le chemin parcouru.
En ce soir de fête qui nous unit, je souhaite partager avec vous ce cheminement.
Tout a commencé en 1471 quand l'explorateur portugais Fernao do Poo a découvert ce qui allait devenir l'île de Bioko où se situe aujourd'hui notre capitale, Malabo.
Cette île est restée sous contrôle portugais jusqu'en 1778, date à laquelle elle a été cédée aux Espagnols.
La partie continentale du pays, située à cheval entre le Cameroun et le Gabon, est, elle, passée sous domination espagnole en 1900.
Cette colonisation a durée 200 ans, deux siècles, qui nous ont laissé comme principal héritage la langue et la culture espagnoles. Nous sommes le seul pays hispanophone d'Afrique, ce qui nous confère indéniablement une identité particulière.
Malgré les martyrs, notre processus de décolonisation a été plutôt pacifique. Parce qu'il a découlé d'une négociation avec l'Espagne, sous l'impulsion du Comité de décolonisation des Nations Unies. Et non d'un conflit.
Mais malgré cette exemplarité dans la séparation, le pays s'est trouvé bien démuni au lendemain de son Indépendance. L'Espagne avait certes renoncé à sa tutelle mais elle nous a abandonné du jour au lendemain, sans ressources humaines ni infrastructures pour nous permettre de voler de nos propres ailes.
Ce n'était pas là le seul drame qui nous attendait. Francisco Macias a été librement élu Président de la République en septembre 1968 et le pouvoir lui a été transféré par les Espagnols le 12 octobre de la même année.
A peine cinq mois plus tard, le 5 mars 1969, le ministre des Affaires étrangères de Francisco Macias, qui s'appelait Atanacio Ndong Miyone a fomenté une tentative de coup d'Etat. Il était soutenu par des intérêts coloniaux espagnols. Ces événements tragiques ont précipité mon pays dans une dictature qui a duré onze longues années... de ténèbres.
Mesdames et messieurs, mes amis,
C'est avec une émotion certaine que j'aborde cette phase sombre et mortifère de l'Histoire de mon pays.
Francisco Macias a en effet instauré un régime sanglant qui a coûté la vie à nombre de mes concitoyens. Il a interdit les partis politiques, à l'exception du sien, a emprisonné et fait exécuter des centaines de dissidents. Il a aussi arrêté ou expulsé les enseignants et les prêtres qu'ils soient espagnols ou équato-guinéens. Cela a entraîné la fermeture des écoles et des églises. Les Equato-Guinéens ont fui par milliers.
Alors, aujourd'hui, quand on juge la Guinée Equatoriale, je voudrais, je vous demande, de vous souvenir d'où nous venons et d'avoir en mémoire la tragédie humaine, politique et économique qui a frappé mon pays. Dans l'indifférence de la communauté internationale.
J'ai coutume de dire que nous sommes venus au monde deux fois : une première fois le 12 octobre 1968 et une seconde fois, le 3 août 1979.
Car Oui, c'est bien le coup d'Etat du 3 août 1979, dirigé par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, officier supérieur, qui a libéré le pays de la dictature et lui a permis de rejoindre le 20è siècle. Sachez que chez nous, un libérateur ne sera jamais considéré comme un dictateur...
Vous savez, il en a fallu du courage à ce groupe d'officiers, réunis en Conseil militaire, pour déposer le tyran. Leurs premières mesures ont été d'urgence : rétablir l'ordre et la loi, et assurer la transition jusqu'à l'élaboration d'une nouvelle Constitution démocratique.
Puis, en 1982, les Equato-Guinéens ont démocratiquement élu le Président Obiang à la magistrature suprême.
Il a aussitôt initié un processus de réconciliation nationale et de développement s'articulant autour d'axes majeurs : l'éducation, les infrastructures, la santé, le développement social ainsi que le volet politique.
La découverte, miraculeuse, d'importants gisements de pétrole en 1995 a donné le coup d'envoi du décollage économique de la Guinée Equatoriale et rendu cette ambition possible.
Le volet le plus abouti sont les infrastructures publiques : routes et autoroutes, aéroports, ponts, ports, centrales, logements sociaux, hôpitaux... Pendant deux décennies, la Guinée Equatoriale a été un chantier à ciel ouvert.
Contrairement à ce que l'on peut entendre chez nos détracteurs, le volet social a toujours été primordial. Il a fallut bâtir en un temps record un système de santé, un système éducatif incluant des écoles primaires, des écoles secondaires, des universités, des centres de formation professionnelle. La route est longue mais nous avançons.
Enfin, le volet politique. Le Président Obiang a introduit le multipartisme dès 1992 en reconnaissant l'existence et l'utilité de douze formations politiques. Aujourd'hui, nous comptons une vingtaine de partis politiques et plus de 80 associations de la société civile.
C'est dans ce cadre que nous avons organisé des tables rondes avec toute l'opposition à six reprises ces dernières années.
Le Dialogue est et restera notre credo.
Aujourd'hui, comme tout un chacun peut le constater, la Guinée Equatoriale est un pays politiquement stable où la paix sociale règne. C'est pour cette raison qu'il n'y a pas d'Equato-Guinéens parmi les migrants qui tentent, au péril de leur vie, de rejoindre l'Europe.
Nous réaffirmons, et j'insiste sur ce point, notre volonté d'avancer sur les questions des libertés et des droits de l'homme. Notre marge de progrès demeure réelle. Nous le savons. Mais nous n'avons pas besoin de bonnes consciences pour nous le rappeler.
Aujourd'hui, il n'y a plus de détenus politiques en Guinée Equatoriale. En effet, nous avons amnistié ou gracié toutes les personnes qui avaient été condamnées pour des raisons politiques ainsi que tous les détenus de droit commun ayant ou ayant eu des activités politiques...
Donc, aujourd'hui, personne ne peut se prévaloir d'être en exil politique à l'étranger... si ce n'est de son plein gré.
Là encore, je demande que l'on juge aussi la Guinée Equatoriale sur ses acquis et ses progrès et pas seulement sur son passé.
Au sujet de notre politique extérieure, la Guinée Equatoriale a su développer une diplomatie active qui est aujourd'hui reconnue en Afrique.
A l'Indépendance, nous étions isolés au milieu des pays francophones d'Afrique Centrale. C'est devenu le chantier majeur de notre diplomatie : nous intégrer à ce bloc.
Dans les faits, cela s'est traduit par l'adoption du franc CFA en 1985, par le rattachement à la Francophonie en 1989 et par l'adoption du français comme deuxième langue officielle.
Depuis, la Guinée Equatoriale a étendu son rayon d'action diplomatique. A la CEMAC et à son rôle au sein de l'Union Africaine bien sûr.
Plus globalement, mon pays se veut l'ardent promoteur d'une coopération Sud-Sud.
Nous avons également créé le Prix international Unesco-Guinée Equatoriale. Il prime, tous les deux ans, des scientifiques contribuant à améliorer la qualité de la vie. Ainsi qu'un fond fiduciaire de 30 millions de dollars au sein de la FAO pour la sécurité alimentaire en Afrique.
Enfin, nous débloquons régulièrement des budgets d'urgence pour les pays africains en situation de crise ou de catastrophe naturelle.
Bien sûr, mondialisation oblige, nous avons noué des relations de partenariat avec d'autres pays tels que les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, la Turquie, la Corée du Sud, le Brésil ou les pays du Golfe Persique.
Vous l'aurez compris, en filigrane, je veux en venir aux relations entre la Guinée Equatoriale et la France. Soyons honnêtes, elles ne sont pas ce que nous aimerions qu'elles soient. Ni ce qu'elles ont été dans le passé. A cette chère amie, la France, je dis aujourd'hui que nous comptons sur elle plus qu’hier car il est rare une amitié qui dure. Et que l'amitié appelle un dialogue franc et transparent.
Mais c'est avec dépit et tristesse que j'observe que ces relations jadis fructueuses sont en berne, plombées semble-t-il par des dossiers judiciaires et les intrigues d'obscurs intérêts.
Je ne puis me résoudre à ce que nos chemins se séparent ni à cet éloignement qui est devenu le nôtre. Donc une nouvelle fois, sur instruction du Président Obiang, la Guinée Equatoriale en ce soir de fête tend la main à son partenaire, à son amie, la France.
Normalisons nos relations. Rétablissons ensemble un climat de confiance ; construisons un avenir reposant sur les intérêts communs et les bénéfices mutuels.
Parlons-nous en toute franchise !
Mesdames et Messieurs, je vous remercie pour votre attention.

Laotravoz.info
Mardi 4 Décembre 2018

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