Selon leurs proches, l’accusation cherche à faire traîner la procédure afin d’épuiser les jeunes militants et détourner ainsi l’attention des observateurs.
« Aucune preuve n’a été fournie qui justifie leur détention. Ils doivent donc être libérés », a souligné l’un des avocats, joint par RFI.
Un avis partagé par Amnesty International pour qui, ce procès est celui de la liberté d’expression en Angola.
Il y a néanmoins un changement dans cette nouvelle phase. En effet, en vertu d'une réforme du code de procédure pénale, 15 des accusés sont sortis de prison pour être assignés à résidence.
Ces opposants représentent une frange de la jeunesse plutôt favorisée, mais qui a été inspirée par les « printemps arabes » et qui n’accepte plus l’autorité du président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 36 ans.
Selon un spécialiste de l’Angola, les autorités craignent que cette contestation minoritaire ne se propage parmi la population. La crise économique engendrée par la baisse des cours du pétrole touche, de plein fouet, les plus pauvres.