
Comment admettre en effet cette volonté d’ingérence ? Que la justice française veuille s’occuper nul n’est contre. Mais qu’elle se laisse manipuler par des officines et des groupes qui ont décidé de « frapper » la Guinée-Equatoriale, cela, ce pays souverain ne l’admettra pas. Car l’affaire des Biens mal acquis n’est qu’un paravent. Le but du problème est dans la volonté de l’Espagne d’un côté et de la France de l’autre de mettre sous leur contrôle absolu ce pays et l’articulé comme ils l’ont fait avec d’autres de la sous-région d’Afrique centrale.
Le but de cette affaire est le contrôle des ressources énergétiques que ces deux pays de l’Union Européenne convoitent. Lorsque l’Espagne, pour ne parler d’abord que d’elle, était maître dans cette colonie, il s’est contenté d’exploiter ses forêts, son café et son cacao. Aucun acte de développement majeur n’y a été impulsé. Mieux, l’Espagne a fabriqué un tyran qu’il a placé à la tête de ce pays et qui l’a ruiné humainement onze années durant. La France, présente dans ce pays depuis 1968 année de l’Indépendance de la Guinée-Equatoriale, s’appliquera ensuite à ne faire qu’un service minimum. Ce que l’on reconnaît du développement de la Guinée-Equatoriale aujourd’hui n’a été conduit que par le président actuel, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. C’est cela qui gêne.
L’affaire des biens mal acquis a pour but d’assombrir un tableau éclatant. L’Espagne et la France ne supportent pas l’autonomie de ce petit pays. Le fait qu’il a décidé de prendre en main la gestion de ses ressources Aussi faut-il l’assujettir par tous les moyens. Accuser un officiel de corruption et de détournement ; intenter un procès dont l’issue est déterminée par les mercenaires à charge déguisée en organisation de défense des Droits de l’Homme et anti-corruption (SHERPA, Transparency etc.), et qui sont en réalité les bras armées d’une autre politique hégémonique de la France ; tout cela est bien connu.
La France affiche une indépendance de la justice et le Gouvernement français se cache derrière cette pseudo indépendance. Mais tout le monde sait bien qu’il ne s’agit là à la fois que d’une échappatoire et d’un alibi. Echappatoire et alibi pour masquer l’existence de la Convention de Vienne et des obligations que cette convention impose dans les relations entre Etats. Cette convention oblige aux solutions diplomatiques et privilégie cette norme diplomatique et le respect stricte de cette norme dans les situations conflictuelles qui risque d’opposer les Etats durablement. Parce qu’il en sera ainsi de l’affaire des biens mal acquis. Des biens qui ont enrichi le fisc et le trésor français par la perception des taxes.
Si les biens mal acquis sont le fait d’acquérir illicitement un bien en France, prétendument avec l’argent public, encore faudra-t-il clairement le démontrer. Mais comment qualifierait-on l’histoire des corruptions que la France a entretenue avec des pouvoirs africains via ses compagnies minières et pétrolières ? Comment qualifierait-on cette main mise que les accords de coopération tenus secrets dictent aux pouvoirs africains et dont certains autorisent la France à revendiquer les richesses des sous-sols de ces pays simplement parce que ces richesses ont été découvertes grâce à la technologie de la France ? N’est-ce pas là une arnaque qui ne dit pas son nom ?
En somme qui vole et pille l’Afrique ? C’est bien la France par ce jeu de dupe au nom de la technologie. Que la France arrête sa farce. C’est d’autant plus une farce quand on observe comment elle avance timidement sur les mêmes affaires lorsqu’il s’agit d’autres pays où ils ont peur de perdre leurs intérêts. Curieusement le dossier revient à la surface dès lors qu’un président de ces Etats ose braver la chère France. Dans ce cas de figure, la France se sert de sa justice pour contraindre les pouvoirs et afin de préserver son hégémonie.
Avec la Guinée-Equatoriale cela ne prendra pas. C’est le sens du communiqué officiel du Gouvernement en réaction à la mesure du Parquet National Financier.
Lien du communiqué du gouvernement de la Guinée Equatoriale
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