Si le président Boni Yayi avait demandé son rappel, c’est parce qu’il l’accusait d’être complice de Patrice Talon, homme d’affaires poursuivi pour une affaire de tentative présumée d’empoisonnement contre le chef de l’Etat et qui est maintenant candidat à la présidentielle.
Dans sa lettre, l’ancien diplomate donne aussi son avis sur la candidature de Lionel Zinsou. Il comprend ceux qui dénoncent le retour de la « Françafrique » et estime que son éventuelle élection risque de raviver les critiques contre la France.
Si ces propos ont suscité énormément de réactions depuis vendredi, beaucoup de lecteurs et d’internautes se demandent si Jean-Paul Monchau en est bien l’auteur, et certains y voient une machination orchestrée par Patrice Talon.
Contacté par RFI, l’ex-ambassadeur confirme que la lettre est bien de lui et dément avoir été instrumentalisé.
« J’ai rencontré monsieur Talon deux fois, pendant mon séjour au Bénin, dont une à la présidence, et je n’ai jamais eu depuis d’autres contacts avec lui », a-t-il confié.
Jean-Paul Monchau affirme que cette lettre n’engage que lui et qu’il l’a écrite pour laver son honneur. Il a envoyé une version, signée de sa main, aux deux journaux qui la publieront demain, mardi 1er mars.