Une soixantaine de véhicules ont été engagés, dont des blindés, épaulés par un appui aérien, sur le secteur de Limani et de Achigachia, le long de la frontière, dans les monts Mandara.
Otages
Une centaine d'islamistes ont été neutralisés, affirme le ministère de la Défense, dont un certain Aladji Gana, présenté comme le chef des opérations de Boko Haram dans la zone. Le ministère indique aussi que 900 otages ont été libérés. Il s'agit en réalité de personnes qui vivaient dans des villages frontaliers côté Nigeria qui étaient occupés par Boko Haram, et pour certains depuis trois ans. Ils n'étaient pas pour ainsi dire détenus dans un même lieu. Il y a peu de précisions à leur sujet si ce n'est qu'ils ont été transférés de l'autre côté de la frontière, côté Cameroun, à Kolofata.
Depuis son engagement dans la lutte contre Boko Haram en mai 2014, jamais le Cameroun n'avait engagé autant de moyens pour une opération. Celle-ci était conduite dans le cadre de la force mixte multinationale précise le ministère de la Défense, ce qui explique que les soldats camerounais aient pu empiéter sur le territoire nigérian, même si personne ne le reconnaît de source officielle.
Contexte violent
L’annonce de ces opérations intervient alors que de nouveaux attentats-suicides ont eu lieu au Cameroun la nuit dernière. Trois kamikazes ont déclenché des ceintures d'explosif dans la ville de Waza près des frontières nigériane et tchadienne. Au moins trois civils auraient été tués, selon un bilan provisoire diffusé par les autorités.