L’objectif du groupe Bolloré est de « mettre un terme à cette campagne insidieuse » contre son patron. « Cette rediffusion, qui intervient quelques semaines après la diffusion de cette émission totalement à charge et tendancieuse à l’encontre du Groupe Bolloré, caractérise désormais une volonté avérée de lui nuire en le dénigrant gravement. Ceci porte atteinte à ses intérêts commerciaux », indique le communiqué.
A l’évidence, l’homme d’affaires français n’a pas supporté la rediffusion de son portrait dans l’émission « Complément d’enquête », le 21 juillet. Dans cet élément tourné au Cameroun et en Guinée, Vincent Bolloré est loin d’être présenté sous son meilleur jour. En effet, il est accusé de faire travailler des mineurs dans les plantations de la Socapalm au Cameroun, société dont il est l’actionnaire.
Au lendemain de la première diffusion du magazine, le 7 avril dernier, Vincent Bolloré avait apporté un démenti, accusant France 2 d’avoir fait du bidonnage et acheté de faux témoignages. La chaîne avait alors réitéré la véracité des faits rapportés. Elle est donc revenue à la charge avec une rediffusion dans la nuit du 21 juillet. Bolloré n’a pas seulement réagi par une plainte. Il réclame la somme faramineuse de 50 millions d’euros.