« Attaque terroriste ce matin à #Ouagadougou », a tweeté l'ambassadeur de France envoyé spécial pour le Sahel, Jean-Marc Châtaigner. Une attaque armée a en effet visé, ce vendredi, l'ambassade de France à Ouagadougou, l'état-major général des armées burkinabé et l'Institut français, faisant une trentaine de morts, indiquent des sources sécuritaires françaises.
Les autorités du Burkina Faso font, pour l'heure, état de sept assaillants neutralisés ou tués.
Le gouvernement burkinabé a confirmé que l'attaque avait bien visé la représentation française ainsi que le haut commandement de l'armée du pays. Les « assaillants ont été neutralisés », a ajouté une source gouvernementale citée par l'AFP.
Une source diplomatique française a déclaré que les assaillants avaient tenté sans succès de pénétrer dans l'ambassade mais qu'aucune victime française n'était à déplorer.
Des hommes masqués
En fin de matinée, l'ambassade de France au Burkina Faso avait déclaré sur Facebook qu'une attaque était en cours dans son quartier. Dans un premier temps, l'ambassade laissait entendre sur son compte Facebook être la cible de l'attaque. Elle a ensuite supprimé son message, et précisé ne pas avoir connaissance des lieux visés par l'attaque.
Un flottement rapidement démenti. L'attaque ayant bel et bien eu lieu dans le quartier où la représentation française était importante. Selon un témoin, des hommes armés et masqués ont attaqué les gardes protégeant l'entrée du quartier général des forces armées à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Le complexe militaire a été touché par une explosion et une fumée noire était visible au-dessus des bâtiments, a rapporté un journaliste de Reuters. Des coups de feu ont été entendus avant l'explosion, a-t-il précisé.
La police nationale du Burkina Faso a confirmé que l'attaque armée en cours et a appelé la population à éviter certains quartiers de la capitale dont celui qui abrite les services du Premier ministre.
« Les unités spécialisées des forces de défense et de sécurité sont en action », avait alors précisé la police sur sa page Facebook.
Source : LES ECHOS