Sur son compte Twitter, un conseiller de la présidence annonce qu'une personne a été arrêtée à Kamenge, après avoir lancé une grenade. Et comme à chaque fois, l'homme est présenté comme un terroriste. Ces nouvelles violences sont une nouvelle preuve des tensions et de la violence qui règne au Burundi, à quelques heures de l'arrivée de Ban Ki-moon dans le pays.
Un dialogue sans conditions ?
Le secrétaire général des Nations unies est attendu dans l'après-midi à Bujumbura. Il doit rencontrer les rares opposants et acteurs de la société civile qui n'ont pas fui le pays ces derniers mois, plus les représentants du Cnared, plateforme en exil mais qui sera donc représentée. Ban Ki-moon doit ensuite rencontrer le ministre des Affaires étrangères avant de s'entretenir demain avec le président Nkurunziza. Son objectif est de lui faire accepter un dialogue sans conditions avec tous les opposants, y compris ceux qui se trouvent aujourd'hui en exil.
Une option que le chef de l'Etat a toujours rejetée jusqu'à présent. Mais il faut quand même noter quelques gestes plus positifs ces derniers jours comme par exemple la levée de mandats d'arrêt internationaux qui pesaient contre 15 personnes, des opposants, des journalistes et des acteurs de la société civile. Pas assez toutefois pour rassurer le Cnared. Les opposants en exil pensent qu'il faudrait un miracle pour que Ban Ki Moon arrive à infléchir la position du président burundais.