Mais ceux qui sont terrés dans leurs maisons ne sont pas épargnés non plus. Les portes sont dans ces cas défoncées, les familles molestées et tous ces jeunes accusés d'être parmi ceux qui tirent chaque jour sur les forces de l'ordre sont arrêtés.
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Des dizaines de témoignages recueillis par téléphone par RFI racontent l'histoire de familles affolées et traumatisées par les nombreuses exécutions extrajudiciaires recensées depuis quelques mois au Burundi. Des familles qui n'osent pas aller demander des nouvelles de leur fils ou frère, de peur de se faire arrêter également.
Des prisons pleines à craquer
Selon des sources policières et des services secrets, il y avait ce dimanche 13 décembre plus de 150 jeunes parqués dans la cour de la Brigade spéciale de recherche de la police et une centaine d'autres dans les enceintes du Service national de renseignement, en plein centre-ville de Bujumbura, où tous passent leurs nuits à la belle étoile, faute de place dans des cachots archi-combles.
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Pas de nourriture, souvent torse nu, ces jeunes, parmi lesquels des mineurs, sont détenus dans des conditions inhumaines. Certains auraient même subi des tortures. Certains hauts gradés ne s'en cachent pas, en frappant fort et brutalement, Bujumbura espère casser une résistance armée qui gagne petit à petit en intensité, malgré sept mois de répression sanglante.