Limitation de température
Le texte confirme l’objectif principal de contenir le réchauffement climatique « bien en-deça de 2 degrés ». Mais il va encore plus loin car il demande à ce que les parties s’efforcent de limiter cette augmentation de la température à 1,5 degrés. Un objectif « à long terme ambitieux mais nécessaire », a déclaré Laurent Fabius lors de l’assemblée plénière. Les pays insulaires notamment qui sont menacés par l’élévation du niveau de la mer sont en danger à partir de +1,5 degrés.
Différenciation entre pays riches et pays pauvres
Ce principe de « responsabilité commune mais différenciée » des Etats face aux changements climatiques est inscrit dans la Convention onusienne sur le climat de 1992. Cette notion est reconnue par l’accord et éparpillée dans plusieurs articles. Il acte que « les pays développés doivent continuer à prendre la tête » des efforts de réduction d’émissions et que les pays en développement, eux, doivent « continuer à renforcer leurs efforts d’atténuation (...) à la lumière des différents contextes nationaux », formulation qui prend donc en compte leur niveau de développement. L’accord souligne également qu’« un soutien doit être apporté aux pays en développement » par les nations économiquement plus avancées.
Financement
100 milliards de dollars par an sont prévus d’ici 2020 par les pays riches, « en tenant compte des besoins et des priorités des pays en développement ». Ces 100 milliards constituent un « niveau plancher » pour l’après 2020. Un nouvel objectif chiffré devra être défini d’ici 2025.
Pertes et dommages
Liée à celle des financements, la question des pertes et dommages est très importantes pour les pays vulnérables, premières victimes des effets du réchauffement climatique. Le texte « reconnait la nécessité d’éviter et de réduire au minimum les pertes et préjudices liés aux effets néfastes des changements climatiques, notamment les phénomènes météorologiques extrêmes et les phénomènes qui se manifestent lentement, et d’y remédier, ainsi que le rôle joué par le développement durable dans la réduction du risque de pertes et préjudices ».
Cependant, il est bien précisé que l’article 8 de l’accord « ne peut donner lieu ni servir de fondement à aucune responsabilité ni indemnisation » des pays du Nord.
Contributions des pays
Sur les 195 pays, 186 ont remis leurs contributions, c’est-à-dire leur promesses de réduction de gaz à effet de serre d’ici 2025-2030. Selon l’accord, ces contributions seront révisées « tous les 5 ans », théoriquement, à partir de 2025. Mais les ONG estiment que ce serait trop tard.
Transparence
Le texte prévoit de renforcer la confiance mutuelle des pays grâce à un cadre de transparence renforcée, adapté en fonction des capacités de chacun.
Possibilité de retrait
Pour entrer en vigueur en 2020, l’accord devra avoir été ratifié, accepté ou approuvé par au moins cinquante-cinq pays représentant au moins 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais, « à l’expiration d’un délai de trois ans à partir de l’entrée en vigueur de l’accord », tout pays pourra s’en retirer, à condition qu’il le signale via une « notification ».