
Au complexe avicole de Mvog-Betsi, en périphérie de Yaoundé, foyer où s’est déclenchée l’épidémie, désormais, « personne n’entre, personne ne sort », répondent en cœur au reporter de RFI, les vigiles postés en faction. Il règne ici une forme de tension inhabituelle et le dispositif de sécurité a été renforcé. Dans leurs cabinets respectifs, les ministres concernés par le sujet, celui de la Santé et celui de l’Elevage, enchaînent les réunions avec leurs collaborateurs. La tension à ce niveau est aussi palpable.
André Mama Fouda, ministre de la Santé publique, confirme : « Les résultats obtenus du laboratoire du ministère de l’Elevage et le laboratoire du ministre de la Santé confirment que nous sommes en face du virus H5N1. Et dès ce moment, nous avons un programme de contingence où chaque acteur sait ce qu’il doit faire ».
Le ministre s’empresse aussitôt de relativiser. Le gouvernement, rassure-t-il, a déjà pris des dispositions. Le poulet est toujours comestible : « Les Camerounais peuvent continuer à manger leur poulet normalement. Il n’y a aucun problème pour l’instant. Vous savez que le poulet est le plat préféré des Camerounais. On le mange quasiment tous les deux jours. Donc il n’y a pas de problème ».
Dans l’opinion cependant une certaine psychose a malgré tout commencé à prendre corps.