Cependant, par produits, cette embellie est principalement le fait de trois produits. « Les plus fortes variations ont été observées sur les marchés du sucre (+24,3%, contre +8,5 % au premier trimestre), du cacao (+12,4% contre 10,9% au trimestre passé) et du café (6,4% contre + 1,4% au trimestre premier trimestre 2023). Les marchés du coton, du caoutchouc et de l’huile de palme ont enregistré des baisses des cours respectivement de 4,5%, 4,1% et 3,8% au cours de la période sous revue », souligne la banque centrale. Avant d’ajouter que « les aléas climatiques et géopolitiques, couplés à des coûts de production encore importants, ont largement contribué à maintenir les prix des produits agricoles à des niveaux élevés ».
Force est de constater que dans un contexte pourtant marqué par les craintes de baisse de la production agricole, en raison du renchérissement des engrais, la hausse des prix des produits agricoles exportés par les pays de la Cemac est le fait de trois produits, dont le principal producteur dans cet espace communautaire est le Cameroun. En effet, bien que le cacao soit produit au Gabon, au Congo et en Guinée équatoriale, il l’est à une échelle beaucoup moins importante qu’au Cameroun, pays classé 5e producteur mondial de fèves.
Par ailleurs, bien que sa filière café soit en perte de vitesse depuis plusieurs années, et peine à se relever en dépit de toutes les mesures mises en œuvre aussi bien par l’interprofession cacao-café que par le gouvernement, le Cameroun dispose toujours du principal bassin de production de la cerise rouge dans la zone Cemac. Idem pour le sucre, qui est également produit au Congo par Saaris Congo, filiale du groupe Somdiaa, qui est cependant mieux enraciné au Cameroun à travers la Société sucrière du Cameroun (Socucam).
Source : Investir au Cameroun