Ce n'est pas encore la panique, mais l'inquiétude est réelle. A Paris, le pire des scénarios est même évoqué depuis quelques temps : le Congo-Brazzavillle plonge, et avec lui la zone CFA d’Afrique centrale.
Bruno Le Maire a eu les mêmes mots que Christine Lagarde face au numéro 1 congolais : livres ouverts, chiffres clairs et dette publique transparente. Car Brazzaville a tenté de cacher une partie de son endettement - 8 milliards d'euros- au Fonds. Denis Sassou-Nguesso s'engage désormais à redresser la barre.
Première pierre de l'édifice : un audit sur la gouvernance et la corruption, réalisé avec le FMI. A terme, sortir du tout pétrole et mener des réformes structurelles tambour battant mais à quel prix ? Les arriérés de salaire touchent tous les secteurs, sauf les militaires.
Les grèves se sont multipliées ces derniers mois. Crise politique, crise sociale et rébellion dans le Pool. La confiance des partenaires internationaux s'émousse. Les plus réalistes ou les moins diplomates l'affirment: il ne s'agit plus de sauver un président, un homme, mais une population, un pays.
Source : RFI