Toutefois, le silence de l’UA sur la crise post-électorale, au Congo-Brazzaville, étonne plus d’un Africain. La déception provoquée par cette situation est à la hauteur du rejet de madame Nkosazana Dlamini-Zuma en Afrique francophone. Il ne faut plus se faire d’illusions. S’il y a un domaine, sur terre, dans lequel le vassal de la France, Sassou-Nguesso, a dépassé ses grands seigneurs Blancs, n'est-ce pas dans celui de la corruption et de l'achat des consciences?
Ceci dit, il faut tout d’abord reconnaitre que c’est grâce à la ferme condamnation de Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, dans un communiqué, et à la qualification d’acte de terrorisme au coup d’État du général Diendéré que le peuple Burkinabé a eu le courage de se battre jusqu’au bout.
Également, c’est grâce à l’action de cette femme qu’un groupe de facilitation pour le dialogue en RDC vient d’être créé, en vue de sauver les valeurs communes partagées et l’alternance démocratique dans ce pays. Monsieur Eden Kodjo a été nommé par l’UA comme facilitateur de la crise congolaise
Certes, comparaison n’est pas raison, mais s’agissant de la crise post-électorale au Congo-Brazzaville, la « ni anglophone, ni francophone, je suis zouloue avant tout », Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, a « donné sa langue au chat » comme François Hollande et Michaelle Jean. De plus, elle adopte la même attitude que ces deux derniers : « laisser pourrir la situation pour permettre à Sassou-Nguesso de se maintenir par la force des armes. »
Sur ce, il faut avoir le courage de le dire, c’est à cause du silence complice de l’UA que le Congo-Brazzaville se retrouve dans cette situation. Cette ancienne troisième épouse de Jacob Zuma critiqué pour sa proximité avec la Françafrique, est jugée responsable du hold-up électoral de Sassou-Nguesso. Ces nombreuses visites à l’Élysée en France sont pour quelque Chose.
Mais, que devons-nous faire de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance ? Article 23 : « les Etats parties conviennent que l’utilisation, entre autres, des moyens ci-après pour accéder ou se maintenir au pouvoir constitue un changement anticonstitutionnel de gouvernement et est passible de sanctions appropriées de la part de l’Union: [...]. Tout refus par un gouvernement en place de remettre le pouvoir au parti ou au candidat vainqueur à l’issue d’élections libres, justes et régulières. Tout amendement ou toute révision des Constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte aux principes de l’alternance démocratique.»
Parce que, il y a eu un changement anticonstitutionnel de la constitution au Congo. Parce qu’il y a eu un hold-up électoral au Congo. Mais aucune sanction n’est imposée à Sassou-Nguesso par l’UA. Parce que Mr 8% massacre les civiles dans le POOL et emprisonne les opposants politiques et d’opinions arbitrairement. Mais Madame Zuma ferme les yeux. Sassou-Nguesso, l’auteur de ces crimes, est même reçu dans des sommets de l’Union Africaine comme un président légitime.
Pour terminer, il ne faut pas se faire d’illusions. S’il y a un domaine dans lequel le dictateur Sassou-Nguesso est passé maître en la matière, c’est bien dans celui de la corruption et de l’achat des consciences. Accusé des crimes contre l’humanité et éliminé dès le premier tour à la présidentielle du 20 mars dernier, Mr 8% est en train de mettre le Congo en faillite en achetant les consciences des dirigeants de l’UA, de l’UE, de l’ONU et des pays occidentaux donneurs de leçons en matière de démocratie avec l’argent du pétrole. Aucun dirigeant ne résiste aux millions d’euros du pétrole congolais. Le silence de Madame Zuma ne peut que s’expliquer par un « Nguiri », c’est-à-dire un sac de 25 Kg, remplit de billets d’Euros en contrepartie. C’est ce que tout le monde va chercher au Congo !