Cette promulgation rapide, quelques heures après l'arrêté de la Cour constitutionnelle consacrant la large victoire officielle et contesté du « oui » au référendum, survient au moment où arrive à Brazzaville l'envoyé spécial de l'ONU pour l'Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, venu tenter de relancer le dialogue entre l'opposition et le pouvoir congolais.
Dans la journée, il a rencontré des membres du Frocad et de l'IDC, les deux plateformes de l'opposition, qui ont à nouveau réclamé l'annulation du référendum ou, à tout le moins, le gel de la nouvelle Constitution.
L'opposition a fait de ce point un préalable au dialogue. Dès lors où le président vient de promulguer le texte, on voit mal quel dialogue pourrait donc s'engager. L'opposition devait aussi dévoiler en cette fin de semaine le programme d'action de désobéissance civile qu'elle souhaite mener.
La mobilisation populaire restant, de fait, sa dernière cartouche dans le bras de fer qui l'oppose au président Sassou-Nguesso. A ce propos, le gouvernement reste serein. « L'opposition n'a pas la capacité de mobiliser la rue », se réjouit un ministre.