Dans un communiqué rendu public mardi par son secrétariat général, le PCT a exprimé sa vive indignation et rappelle que "la République du Congo est un Etat souverain".
"Prenant beaucoup de liberté avec les faits, le parti socialiste français évoque des obstacles au processus électoral. Le Congo ne connait pas l'état d'urgence, ni la violation des libertés fondamentales", précise le communiqué du PCT qui s'interroge sur les raisons et les réelles motivations de cette demande alors que la campagne se déroule normalement.
"Chaque candidat développe librement ses arguments et déployant sans restriction ses équipes sur toute l'étendue du territoire national", affirme le communiqué.
Dans un communiqué diffusé dans les médias internationaux, le Parti socialiste français a fait état d'une "surveillance" des principaux opposants, que M. Sassou N'guesso, candidat à sa propre succession, aurait organisée pour leur "imposer un état d'urgence" "injustifié".
Le PS France a exprimé, toujours dans son communiqué, le "climat délétère" de la campagne électorale ouverte le 4 mars au Congo.
Tout en qualifiant ce climat d'atteintes à la liberté d'expression des candidats qu'il estime lésés, le PS français a également "demandé aux organisations internationales concernées, particulièrement à l'Union africaine, à l'Union européenne et aux Nations unies, d'user de leur influence pour obtenir le report de l'élection présidentielle".
Neuf candidats dont une femme sont lancés dans la course à la magistrature suprême au Congo.
Le président sortant, Denis Sassou N'guesso, est candidat à sa propre succession. Il se positionne sur le label du Rassemblement de la majorité présidentielle qui regroupe les partis, individualités et associations qui lui sont favorables.
Sa candidature a été jugée recevable grâce à un changement de Constitution issu d'un vote référendaire qui s'est tenu le 20 octobre dernier.
Depuis l'ouverture de la campagne, ses partisans ainsi que lui-même évoquent déjà son élection dès le premier tour, ce que les candidats de l'opposition (5) regroupés au sien de l'IDC-FROCAD jugent impossible.
"Le 20 mars ça sera un coup KO", avait lancé le 5 mars Isidore Mvouba, un des responsables de campagne du candidat Sassou Nguesso lors du lancement de la campagne de Sassou N'guesso à Pointe-Noire (sud).
"C'est de la magie", ironisait pour sa part Mabio Mavoungou Zinga, directeur de campagne du candidat André Okombi Salissa qui, selon lui, "Mathématiquement, il est impossible qu'un candidat l'emporte au premier tour".
Ce point de vue est également partagé par d'autres candidats à la course, en l'occurrence Jean Marie Michel Mokoko et Anguios Nganguia Engambé