
Après avoir souligné les liens entre l’Afrique et la France, le « moment crucial » traversé par l’Afrique et les « valeurs » de la France mais aussi son rôle clef dans la conférence sur le climat, M. Nkdo Dang a lancé un « appel au droit à la lumière et à l’énergie » pour les Africains, dont « 75%, soit 650 millions » n’ont pas accès à l’électricité.
« Nos enfants désespérés quittent des lieux sans lumière, sans énergie, sans activité, et donc sans avenir pour marcher vers l’énergie et la lumière, vers l’espoir, vers les grands ports des capitales en Afrique mais aussi hors d’Afrique », a aussi lancé le président du parlement panafricain, dans un hémicycle rempli à moins de la moitié.
Affirmant que l’Afrique a besoin d’un plan qui favorisera « une croissance à deux chiffres », « réduira ses migrations et lui permettra de s’adapter aux conséquences du dérèglement climatique », M. Nkdo Dang a ajouté: « Nous avons besoin de la France, nous avons besoin de l’Europe pour atteindre une Afrique électrifiée à 100%, comme l’ont réussi, à l’époque, les Amériques, l’Europe, la Chine, le Japon, et comme est en train de réussir l’Inde ».
Après avoir pointé le « paradoxe » d’une Afrique avec le plus gros potentiel en énergies renouvelables et le plus grand retard en électricité mondial, ce député camerounais a souligné que le plan en question, « fait par les Africains », nécessitait que les pays développés apportent des fonds propres de « 5 milliards de dollars par an pendant 10 ans », « un chiffre dérisoire au regard de l’enjeu ».
A quelques semaines de la conférence sur le climat, il a considéré qu' »un bon accord à Paris tient en 2 pages: la première, sur les engagements de réduction des émissions des pays émetteurs de CO2 par an, dans les 20 ans qui viennent, la deuxième, sur la contribution et la clé de répartition au profit des pays pauvres et victimes du dérèglement climatique, selon un processus vertueux de bonus-malus ».
« La France, qui est souvent au chevet de l’Afrique, peut maintenant jouer un rôle déterminant pour que nous puissions arracher un accord juste », a-t-il ensuite déclaré lors d’une conférence de presse.
Dans l’hémicycle, M. Nkodo Dang a aussi rendu hommage, « pour son engagement discret et inlassable auprès de nous Africains », à un « frère », M. Borloo.
Créé en 2004, le Parlement panafricain est l’assemblée consultative de l’Union africaine et siège en Afrique du sud. Composé de 265 députés nationaux, cinq pour chacun des 53 membres de l’UA, nommés par leurs parlements respectifs, il ne jouit pas d’une grande notoriété, faute de véritable poids politique, mais ambitionne de devenir une assemblée continentale dotée de pouvoirs législatifs
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