Au cours de cette conférence de presse qui a vu la participation de nombreux médias dont RFI, Africa24, AFP, des médias africains etc., le Vice Premier ministre, grand connaisseur de l’histoire politique de la Guinée Equatoriale a donné des précisions sur le contenu de la liste des « 310 assassinats » brandie par les dissidents de la CORED-PP.
Dans le devoir de clarification qu’il s’est donné, il a d’abord tenu à rappeler un événement capital du temps de Macias Nguema. Il s’agissait du coup d’Etat que des personnes ont perpétré six mois après la proclamation de l’Indépendance en 1968. De ce coup d’Etat, il va en résulter une répression et de nombreuses disparitions. Aussi, dans cette liste se retrouvent mélangées des victimes des exactions du temps de Francisco Macias Nguema Biyogo, et des personnes mortes de mort naturelle ou par accident de circulation. C’est le cas de Nkoghe Nzogo ou Daniel anciens ministres, cités dans cette liste.
Cet amalgame clairement entretenu pour créer la confusion, fait que « le contexte de cette liste ne correspond pas à la vérité », a-t-il souligné. Sinon, « qu’ont-ils attendu pour publier cette liste depuis lors ? » s’est-il demandé. Le vice Premier ministre en plus de fustiger des manigances qui se cachent derrière la confection de cette liste qu’il a qualifié de « bassesse politique », s’est étendu aux questions pratiques qui touchent le dialogue opposition-majorité. En indiquant l’esprit d’ouverture du Gouvernement Equato-Guinéen qui a décidé au dernier semestre de 2014 de faire appel à toutes les composantes qui se réclament de l’opposition, à l’intérieur comme à l’extérieur, pour des échanges sur la consolidation du processus démocratique dans leur pays. Ce dialogue a résulté sur la mise en route de nouvelles règles et la refonte totale des institutions.
L’un des arguments que la CORED a souvent utilisé pour justifier son impossibilité à rentrer mener le combat en Guinée Equatoriale est leur mise à mort programmée. Ce que le Vice Premier ministre a balayé d’un revers de la main. Prenant exemple sur son cas, il a révélé qu’il était le premier opposant en Guinée Equatoriale, après le discours de la Baule en 1990, à créer un parti politique. Son groupe a décidé après de nombreuses tractations avec le pouvoir, de s’accorder avec le président de la République actuel sur un programme de gouvernement d’où son entrée au sein de celui-ci comme Vice premier ministre. Cet exemple était pour démontrer qu’aucun des opposants n’est menacé en Guinée Equatoriale. Aussi a-t-il conclu en disant que la véritable raison de leur refus résidait dans la crainte de perdre leur fonds de commerce. Car leur activisme leur sert à trouver de quoi manger.
A la suite du Vice Premier ministre, l’Ambassadeur de Guinée Equatoriale en France a rappelé ses propos de sa dernière conférence sur le même sujet de cette liste qu’il a dite « trop bien confectionnée pour des objectifs non avoués ». Il avait alors déclaré que le moment venu le Gouvernement allait officiellement se prononcer sur cette question et apporter les informations authentiques sur cette liste. C’est à cet exercice que s’est adonné le Vice premier ministre Alfonso Nsue Mokuy.
Les précisions apportées par ce dernier révèlent que la CORED a intoxiqué l’opinion en concevant une liste dans des bureaux à Paris et qui ne reflètent pas la vérité sur les accusations que ces dissidents portent contre le régime d’Obiang Nguema Mbasogo.