
Depuis plus de 72 heures, l’heure est devenue grave dans les artères de Libreville, entre embrasement et séquestrations, les milices payées par Seydou Kane sous les ordres de Maixent Accrombessi, font la pluie et le beau temps, sans se soucier des lendemains du peuple gabonais, au bord de l’implosion. Le décompte est plus qu’ahurissant, entre les exactions, les tortures, les persécutions, les emprisonnements et les disparitions, les chiffres grimpent sans cesse. Dans les camps militaires, comme c’est le cas au camp Degaulle, les gardes républicains sont débordés, des centaines de personnes y sont torturées nuit et jour, des centaines d’autres portées disparues, avec au moins 1500 arrestations.
Le camp d’Ali Bongo en dédiant sa victoire « volée » au peuple gabonais, a voulu tout simplement lui envoyer un signal fort, celui qui passe par la peur et par la menace. Rappelons que depuis qu’Ali Bongo s’est autoproclamé Président à travers son coup de force électoral, il n’a reçu ni de ses homologues africains, ni de ceux d’ailleurs une quelconque félicitation, car le monde est outré par la flagrance de sa forfaiture à travers ses chiffres erronés qui déshonorent la démocratie et souille ceux qui l’incarnent et l’appliquent.
En outre, après la libération des dirigeants de l’opposition séquestrés, il y a un peu plus de 24 h au QG de Jean Ping, et le discours de ce dernier qui annonce être le nouveau Président élu, la seconde phase de la lutte s’annonce dangereuse pour le Gabon. Car cette opposition tout comme le peuple veulent en finir avec la dynastie des Bongo et à tout prix! L’orage se dissipera-t-il sans laisser derrière lui des dégâts? …..