Après plus de 4 semaines sans réseau internet ou plutôt avec un réseau partiel, la connexion est rétablie au lendemain de la prestation de serment d'Ali Bongo comme président des gabonais.
Dès le 29 août au matin, les gabonais avaient été surpris par le fait qu'il n y avait plus aucune connexion au réseau internet dans tout le pays. Même les messages textes ne passaient pas. Une semaine plus tard, la connexion était rétablie mais partiellement. Tous les jours entre 6h et 18h, les gabonais pouvaient se connecter mais juste sur des moteurs de recherche comme google chrome, modzila firefox, internet explorer..., mais aucunement sur les réseaux sociaux.
Facebook, whatsapp, instagram, twitter..., bref aucun réseau social n'était autorisé jusqu'à ce mercredi 28 septembre aux alentours de 13h heure de Libreville.
L'opinion publique n'est pas dupe, la communauté internationale encore moins. Tout le monde avait déjà compris les raisons de cette coupure brutale et totale du net. En effet il s'agissait visiblement pour Ali Bongo en marche vers un coup de force de trouver là le moyen d'empêcher aux gabonais mécontents de s'exprimer sur la toile.
Déjà pendant la période électorale et même dans l'attente du scrutin, les gabonais dans leur grande majorité s'exprimaient sur les réseaux sociaux, donnaient les tendances et clamaient haut et fort leur désamour d'un Président qui pendant set ans n'avait strictement rien fait pour le pays. Certains envoyaient même des informations en image et en films de tentatives de tricherie du PDG pendant les élections. Les résultats des bureaux de vote de la capitale de l'intérieur du pays et même de la diaspora venaient par lot et donnaient tous ou presque Jean Ping vainqueur. Ce n'est donc pas étonnant que ce moyen de communication et d'information moderne ait été purement et simplement coupé.
Pourtant bon nombre de gabonais avaient réussi à trouver une parade à cette limitation de l'internet, en téléchargeant pendant le laps de temps de 6h à 18h qui leur était accordé, des logiciel permettant de contourner les blocages sur les réseaux sociaux, ce qui a permis la fuite de plusieurs vidéos et photos faisant état de violence du pouvoir sur les gabonais manifestant leur désaccord aux résultats divulgués par le ministre de l'intérieur.
‹‹A peine un jour après qu'il ait prêté serment et s'est assuré d'être encore assit pour 7 années au palais du bord de mer, le réseau internet est revenu comme il s'en était allé hein? ›› pouvait-on entendre s'interroger un jeune homme les yeux rivés sur l'écran de son smartphone.
ZOGO LAROMA