De quelles associations s’agit-il ? Dans l’ordre d’apparition de leur communiqué ce sont : Asociación Pro Derechos Humanos de España (APDHE) ; Asociación para la Solidaridad Democrática con Guinea Ecuatorial (ASODEGUE) ; Amigos de la Tierra Centro para la Apertura y Desarrollo de América Latina (CADAL) ; Comisión de Derechos Humanos Hispano Guatemalteca ; Comisiones Obreras (CCOO) ; EG Justice ; Éxodo.org ; Federación de Asociaciones para la Defensa y Promoción de los Derechos Humanos de España ; Iniciativas de Cooperación Internacional para el Desarrollo (ICID) ; Izquierda Unida ; La Kúpula ; Los Verdes ; Paz con Dignidad ; SODePAZ ; Transparencia Electoral.
Si les responsables de ces associations avaient des relais en Guinée-Equatoriale, elles auraient été convaincues de l’inutilité de ce communiqué. Car en ce qui concerne les deux premiers points, la Guinée-Equatoriale a donné un signal fort au cours de cette campagne. De prime abord il a ouvert la couverture de cette campagne à la presse internationale et aux observateurs venus de différentes parties de l’Afrique. Le tout chapeauté par la commission de l’Union africaine sur l’observation des élections à la tête de laquelle il y avait Yayi Boni, ancien Président de la République du Bénin, élu démocratiquement deux fois.
Ce dernier, lors de la réunion qu’a présidé le président de la commission nationale électorale, le Vice Premier ministre chargé de l’Intérieur Clemente Engonga Nguema Onguene, il a tenu à féliciter la Guinée-Equatoriale pour la qualité de l’organisation des élections en cours. Il a surtout reconnu qu’en ce qui concerne ce processus électoral, il est impressionné par les grands progrès que le gouvernement Equato-Guinéen a accomplis en la matière. Félicitant le Vice Premier ministre pour le brillant cours de transparence électorale qu’il venait d’administrer à l’assistance.
Avant cette intervention, le représentant de la CEMAC a été le premier à féliciter la Guinée-Equatoriale car c’est le seul pays d’Afrique centrale qui a ouvert son processus aux observateurs internationaux. Mais de plus a mis tous les moyens à leur disposition pour que ces derniers sillonnent le pays et rencontrent toutes les parties prenantes à cette élection.
Le satisfecit sur la Guinée-Equatoriale a été donné par l’organisation des pays Afrique Caraïbes Pacifique (ACP) depuis la Belgique, qui a exprimé qu’après avoir suivi le processus de démocratisation de la Guinée-Equatoriale et l’organisation de leur commission nationale électorale, les textes afférents et le code électoral, il n’était pas important pour eux d’envoyer des observateurs à cette élection qu’ils ont certifié transparente dans son organisation.
Toutes ces marques de reconnaissances ne sont ni celles des Equato-Guinéens, ni celles d’organisation locales. Il s’agit bien d’un ancien président de la République qui n’a pas besoin d’être complaisant ; il s’agit de missions diplomatiques accréditées parmi lesquelles la mission diplomatique espagnole, qui a vérifié la régularité de ce processus en amont et en aval. Il s’agit d’institutions, internationales et d’ONG internationales.
Tout cela se passe en présence de la presse internationale, dont la presse espagnole. Voilà pourquoi les deux premiers points soulevés par des ONG dont la seule adhésion se limite à un fondateur qui souvent n’a même pas pignon sur rue, laissent dans l’air des effluves nauséabonds. Il est par exemple étonnant que ces associations n’aient pas été informées de la présence d’observateurs internationaux à ces élections, pour demander au gouvernement espagnol dans leur communiqué de faire pression afin que celles-ci soient observées.
Quant à leur dernière remarque, les associations des « Droits de l’Homme » (Derechos Humanos) qu’elles sont auraient dû venir en Guinée Equatoriale pour constater que cette remarque ressemble à un disque rayé qui répète le même son sur ses rayures. La campagne s’est déroulée dans un cadre de liberté d’expression totale. Aucun opposant n’a été empêché de tenir un meeting ; aucun opposant n’a été arbitrairement arrêté auquel cas, il serait intéressant que les fameuses associations de « Derechos humanos », blotties dans des coins perdus au Guatemala, donnent le ou les noms « de » ou « des » opposant (s) en question.
De même qu’il ne s’agit pas seulement de faire de la littérature. Les associations de « Derechos Humanos », spécialisées dans l’intoxication et la désinformation, car c’est véritablement le cas, donnent des dates, des lieux, où les meetings ont été empêchés ; mais aussi qui a interdit la tenue de ces meetings. Si des opposants font de l’autocensure en ne préférant pas s’aventurer sur des terrains supposés acquis par leur adversaire commun, ce n’est là qu’un choix politique tactique et réaliste. En effet, à quoi sert-il d’aller batailler sur les terres de l’adversaire ? IL semble en effet que c’est cette posture réaliste que nombre d’entre eux ont choisi.
Pour ce qui est par exemple de l’accès aux médias publics, ceux des opposants qui ont souhaité utiliser la RTVGE, ont pu le faire. Mais ils auraient pu faire plus s’ils l’avaient souhaité. Avec les moyens mis à leur disposition, il leur était parfaitement possible de payer des espaces sur Africa Media, voir Africa24. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ?
Le problème n’est pas Obiang Nguema Mbasogo. Vouloir adosser tous les péchés des Equato-Guinéens à lui est de la mauvaise foi. Nous rappelons qu’il y a une représentation diplomatique espagnole en Guinée-Equatoriale. Il est étonnant que celle-ci reste sans mot dire au cas où des exactions auraient été commises.
Voilà pourquoi le communiqué des associations ne sonne que comme une vieille arlésienne. A beau fredonner cet air, il ne fait plus danser.