Au cours de ces deux derniers mois, on aura tout entendu. Des appels au boycott lancés par la CPDS. Mais l’on aura surtout compris que tout ceci était soigneusement préparé dans des officines en Espagne ou en France transformées en laboratoires de recherche pour trouver des idées et une voie à l’opposition Equato-Guinéenne.
Une chose est certaine les cartes sont désormais sur la table. Obiang Nguema Mbasogo a annoncé les couleurs du prochain septennat. Il a donné à l’opposition toutes les ouvertures depuis 1993. Année où, unilatéralement, il avait décidé d’instaurer le multipartisme dans son pays. Mais en précisant bien qu’il faudra faire avec l’exception Equato-Guinéenne. Certes le multipartisme, mais un multipartisme qui tienne compte de nos us et coutumes. Oui à la démocratie, mais une démocratie qui ne soit pas « un produit d’importation ». C’est dans ce cadre que la Guinée-Equatoriale va évoluer. La voie est désormais tracée.
Et c’est à ce niveau que l’opposition Equato-Guinéenne doit démontrer qu’elle est capable, non pas d’assurer l’alternance mais de proposer une alternative. Le peut-elle ? Pas si sûr. Autrement dit, est-elle capable de s’affranchir de ses laboratoires occidentaux qui n’ont rien pu faire d’autre que de la conduire au ridicule avant et pendant cette campagne. Particulièrement en ce qui concerne la CPDS qui est n’a pas fait que friser le ridicule mais s’en est revêtu de la tête aux pieds. Au point que les événements ont fini par leur donné tort.
La campagne a mobilisé les Equato-Guinéens. Ils sont venus massivement aux urnes. Ils ont fait leur choix et la cour constitutionnelle vient de le confirmer. Obiang Nguema Mbasogo est engagé avec eux pour les sept prochaines années. Sept ans qu’il a décidé vont être les dernières de son histoire à la tête de l’Etat Equato-Guinéen puis il se retirera. L’occasion est là, non pas dans le long terme, mais le court terme pour que la CPDS démontre qu’il peut être une alternative crédible. Parce que, en face de lui, le PDGE est au point et n’est traversé par aucun clivage fondamental.
Ce sera encore ridicule que la CPDS revienne dans quelques temps pousser des cris d’orfraies parce que tactiquement incapable de réaliser un travail sur le terrain et de se montrer à la hauteur des enjeux. Ce sera simplement ridicule. Mais c’est ce qui va se produire en définitive.