Après avoir vainement résisté, Gabriel Nze Obiang Obono a cédé et vient de déclarer, le 26 Novembre à ses partisans, que son parti vient d’être légalisé sous la dénomination « Citoyens pour l’innovation de la Guinée Equatoriale », en abrégé « C.I ». Il conserve ainsi son sigle.
En légalisant le parti de Gabriel Nze Obiang Obono, le gouvernement est resté conforme à son engagement. Celui-ci avait posé comme unique exigence au dossier du requérant le changement de nom. Puis il lui avait garanti qu’une fois celui-ci effectué, l’opposant n’aura plus à reprendre la procédure car la légalisation sera immédiate. C’est ce qui a été fait.
A quoi va-t-il s’atteler à présent après avoir obtenu ce passeport utile pour exister politiquement en Guinée-Equatoriale ? Dans son message aux militants, il a affirmé que son parti politique, qui est une jeune formation, va être un parti du centre et va avoir comme programme la défense d’une économie mixte et la promotion des valeurs démocratiques. Son action aura comme centre d’intérêt l’homme en tant qu’acteur principal dans une démocratie. Pour cela il a appelé les citoyens à se mobiliser pour la transformation de la Guinée Equatoriale dans les secteurs vitaux que sont la santé et l’éducation au bénéfice du citadin. Il ambitionne par ailleurs de mettre le citadin Equato-Guinéen au travail par la création de nouveaux emplois. Son programme touche aussi des aspects sécuritaires visant la quiétude de ce même citadin.
En observant l’ambition de Gabriel Nze Obiang Obono, elle est plus citadine que nationale. A croire que le nouvel opposant voudrait conquérir une des Mairies de l’une des grandes métropoles de la Guinée Equatoriale comme Bata ou Malabo. Tant tout son programme n’est orienté que vers ces populations des villes. La place des habitants des zones rurales n’y apparaît pas.
Ce programme se caractérise en plus par son manque d’originalité ; il se contente d’explorer des sentiers battus avec les mêmes idées contenues dans les élans du cœur que débitent continuellement les dissidents en exile qui parlent de développement, démocratisation, création d’emplois sans plans concrets.
La légalisation de son parti met un terme à une polémique que voulait engager des personnes qui attendent le moindre toussotement en Guinée-Equatoriale pour inventer des violations des Droits de l’homme.
Et à présent que ce parti politique est enfin légalisé, on attend ce nouveau maçon aux pieds du mur. C’est sur le terrain, par la mobilisation que l’homme politique montre ses capacités.