Aux dernières nouvelles, un de ces partis, appelé convergence pour la démocratie sociale (CPDS) vient d’annoncer son intention de ne pas participer aux élections du 24 avril. Les raisons qu’il évoque sont multiples, mais tournent autour des conditions de l’organisation de ces élections qui ne sont pas à son goût. Ces raisons relèvent aussi d’allégations non fondées. Mais c’est sa liberté. Tout comme c’est sa liberté de demander à ses militants de ne point participer à ces élections.
Et c’est Asodegue ici qui a servi de miroir aux alouettes, en voulant s’attaquer spécifiquement à des partis politiques qui eux ont décidé de ne pas opter pour la stratégie de la chaise vide comme le fait la CPDS pour des raisons fallacieuses. Asodegue ne fait ni plus ni moins que de tenter de pourrir la situation. Il en vient à présent à réprimander les partis politiques qui ont décidé de faire valoir leur liberté d’existence et leur liberté d’expression en participant aux élections du 24 avril prochain.
Adolfo Marugan, le fondateur d’Asodegue est très mal placé pour faire valoir l’insignifiance des formations politiques, lui qui s’est fait les mallettes pleines en faisant virtuellement exister une pseudo opposition en exile en Espagne pour justifier auprès de ces bailleurs des financements qui étaient ensuite détournés à des fins personnelles. La stratégie d’Asodegue est bien visible. Elle consiste à faire de la participation des partis de l’opposition aux élections du 24 avril prochain des faire-valoir. Cette stratégie ne prendra pas.
Quel que soit la taille d’un parti politique, du moment que celui-ci décide de présenter un candidat, cette décision ne concerne que ce parti politique qui a mis en place sa stratégie pour mobiliser les troupes. Asodegue est parfaitement hors sujet, mieux, avance des propos qui frisent le ridicule lorsqu’il parle de parti dont les sigles sont plus éloquents que leur base. Nous voulons simplement lui rappeler que c’est un candidat indépendant qui vient de remporter la mise au Bénin. Quels militants avait-il ? Juste un programme convaincant. Car c’est avec un programme qu’on séduit.
En plus, aucun parti politique au monde n’a une base militante aux proportions d’un corps électoral. Dans la plupart des pays multipartistes, la base d’un parti politique ne représente pas souvent plus de 10% du corps électoral. Parce que les militants ne sont rien d’autre que les membres actifs qui font vivre un parti politique au quotidien. Une élection se joue autour des courants de sympathies qu’un candidat doit avoir l’art de susciter. Et en ce qui concerne un président sortant, c’est avec son bilan qu’il parle.
Ici, à plus d’un titre,le Président Obiang Nguema Mbasogo, candidat à sa propre succession saura montrer aux équato-guinéens le stade que la Guinée-Equatoriale a atteint au cours du septennat écoulé. C’est ce bilan qui sera aussi le cœur des débats lors de ces élections. L’opposition devra être capable d’une offre politique meilleure. Or l’on s’aperçoit malheureusement qu’à défaut d’une offre politique cette opposition se fourvoie dans des échappatoires et opte pour la fuite en avant. C’est le cas de la politique de la chaise vide de la CPDS. C’est aussi cela l’opposition soutenue par Asodegue.