Ces trois partis ont déclaré dans leur communiqué les dispositions constitutionnelles qui établissent la date des élections entre le 08 décembre 2016 et le 16 février 2017. Par ailleurs ils ont posé un certain nombre de préalables pour la tenue de ce scrutin. Ces préalables vont d’une administration électorale indépendante, l’accès aux médias de l’Etat, l’utilisation des bulletins imprimés pour les électeurs ne sachant pas lire, une campagne d’explication et de sensibilisation sur le vote aux électeurs, des séminaires de formations, la suppression des bureaux de vote dans les casernes etc...
On notera que ce n’est pas tant la date que ces partis contestent mais des questions qui entourent le processus électoral et qui sont des questions qui avaient été évacuées pour la plupart lors de la table ronde de Novembre 2014 où la même opposition avait quasiment dicté au pouvoir les conditions dans lesquelles les élections présidentielles à venir devaient se tenir. Qu’est ce qui explique aujourd’hui que la même opposition fasse dans la surenchère au point de se déjuger ?
Ceci étant, la position des partis en question traduit aussi la versatilité et l’inconstance de cette opposition qui accepte une chose le matin et la rejette le soir sans trop savoir comment conduire leur barque. Car c’est pendant les réunions de la commission mixte, une commission consensuelle qui regroupe les partis de l’opposition et la majorité au pouvoir, que ces partis politiques devaient mettre sur la table leurs observations. Ceci ressemble à une fuite en avant. En plus de voir dans ce comportement celui de marionnettes actionnées par des mains extérieures.
On pourra se demander en quoi cette attitude est-elle raisonnable ? On a bien là des signes qui ne trompent pas. A savoir celui du boxeur qui présumant de la force de l’adversaire va crier au combat truqué avant même que celui-ci ait eu lieu.