"La stratégie a été organisée sur le territoire français", a déclaré M. Agapito Mba Mokuy lors d'une conférence de presse, sans donner plus de précisions. Il a fait cette déclaration en français, interrogé dans cette langue par l'AFP. En espagnol, le ministre a utilisé le conditionnel à ce propos.
"cette affaire n'a rien à voir avec le gouvernement français", a-t-il souligné. "Nous allons coopérer avec la France dès que nous aurons plus de renseignements".
Les relations bilatérales sont tendues depuis que la justice française a ouvert un procès et condamné en octobre le fils du président équato-guinéen, Teodorin Obiang, à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende avec sursis dans l'affaire des "biens mal acquis".
M. Mokuy a aussi déclaré que "27 terroristes ou mercenaires" avaient été arrêtés à la suite de la tentative de "coup d'Etat" que Malabo affirme avoir déjoué fin décembre et que les mercenaires accusés d'y être impliqués seraient encore "environ 150" sur le territoire équato-guinéen, "à la frontière" avec le Cameroun.
Mardi, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra s'est rendu à Malabo pour "apporter tout le soutien" de la Centrafrique à son voisin, a-t-on déclaré à la présidence de la RCA.
Des Centrafricains font partie de "mercenaires" interpellés par la police camerounaise - aux côtés de Tchadiens et de Soudanais - du côté camerounais de la frontière avec la Guinée équatoriale le 27 décembre, selon des sources sécuritaires camerounaises.
"Nous devons savoir si les Centrafricains interpellés ont des vrais ou des faux passeports centrafricains", a indiqué la présidence à Bangui.
M. Mokuy est en outre revenu mercredi sur la libre-circulation en Afrique centrale, suspendant la participation de la Guinée équatoriale à cet accord alors que la décision avait été ratifiée à l'unanimité en octobre par les six pays de la zone après une quinzaine d'années de débat.
"La libre circulation ne veut pas dire que vous pouvez circulez comme vous voulez. Il faut avoir un passeport biométrique, (un) passeport Cémac (lorganisation régionale), (un) passeport sécurisé. Tant que toutes ces conditions ne sont pas remplies et compte tenu de ce qu'il s'est passé en Guinée équatoriale, nous disons (qu'il faut) pour circuler dans notre pays aller dans nos ambassades", a indiqué M. Mokuy.
Avec Romandie.com et AFP