Au menu de cette rencontre les dissidents conduits par Severo Moto projettent de présenter une Guinée Equatoriale imaginaire à travers des dénonciations sur le traitement réservé aux opposants dans les prisons et des assassinats, tout aussi imaginaires, dont ils accusent le régime de Malabo.
Pour démontrer le caractère fallacieux et médisant de la panoplie d’éléments avancés par Moto Nsa et ses dissidents, il suffit de revenir sur le cas de l’opposant rentré en Guinée Equatoriale et décédé par la suite. Non seulement le communiqué de Severo Moto et ses alliés ne donnent pas le nom de cet opposant mais de plus l’histoire de ce personnage est totalement falsifiée en troquant le rôle positif que la Première dame a joué dans cette affaire par celui de la mégère. Qu’en a-t-il été ?
L’opposant dont parle le chef de la propagande sous Macias Nguema Biyogo et sa bande avait de son propre chef décidé de regagner la Guinée Equatoriale après avoir séjourné en Espagne pendant plusieurs années. Rien ne s’était opposé à ce qu’il rentre. Seulement, le concerné qui était diabétique et sous médication stricte avait oublié son traitement dans sa résidence en Espagne. Or il ne devait pas passer un jour sans prendre son traitement. Rendu en Guinée Equatoriale il réalise la situation et pense pouvoir résister sans les doses qui lui étaient recommandées. C’est au bout de trois jours environ qu’il a une crise due à l’absence de son traitement.
La Première dame informée, va s’employer à dépêcher des personnes en Espagne pour ramener à ce dernier son traitement. Sauf qu’ayant donné l’information très tardivement il succombera des suites de cette crise. Eût-il avisé plus tôt de l’absence de son traitement que la situation n’aurait sans doute pas tourné au drame. En quoi la Première dame qui est venue au secours du concerné, ce qu’atteste sa progéniture, est-elle impliquée dans cette affaire ? Voilà les faits. Moto Nsa est véritablement cynique lorsqu’il veut se servir de cette affaire à des fins propagandistes.
Il en est de même de Roberto Berardi. Cet homme a été condamné pour détournement de fonds et de faits d’escroquerie par la Justice Equato-guinéenne. Il a écopé de deux ans d’emprisonnement ferme. Un procès équitable est à l’origine de ce verdict. Par ailleurs, l’ambassade d’Italie, basée à Yaoundé interviendra pour payer l’amende qui avait été exigée au tribunal soit 5 000 000 FCFA. Pourquoi a-t-elle réglée cette note sachant que le concerné n’avait rien à se reprocher ? Ceci pour illustrer les balivernes de Severo Moto Nsa et compagnie. Expert en propagande, métier qu’il a parfaitement exercé sous le dictateur Macias, tout son art consiste à édulcorer la vérité et une fois travestie, il donne la version qui en découle et qui l’arrange car elle manipule l’opinion.
Alors que les prisons en Guinée Equatoriale ne comptent pas de prisonniers politiques, et sont régulièrement visitées par la croix rouge internationale, la bande à Moto donnera cependant un chiffre : 310. Sur ce un défi est lancé à Severo Moto Nsa de donner une liste de prisonniers politiques sur la base de ce chiffre. Or tout le monde a lu la presse l’année dernière et tout le monde sait que le président de la Guinée Equatoriale avait prononcé l’amnistie lors de la table ronde avec toutes les composantes de l’opposition et des activistes tant ceux de l’étranger que ceux résidant en Guinée Equatoriale.
Et que lors de ces assises une des conditions posées par la coalition de l’opposition était justement de garantir la liberté d’expression des opposants équato-guinéens sous toutes les formes. Ce à quoi l’autorité centrale avait accédé. Le tout soutenu par un cadre juridique. De quels opposants parlent la bande du propagandiste ?
En somme, Severo Moto aura toujours du mal à se départir de ce qu’il est : un véreux propagandiste pour qui la vérité proviendra toujours des faits imaginaires qui germent de son cerveau malveillant.