
Dans ces lettres, on découvre un Severo Moto loin du dictateur de l’époque et qui réalise après des études de journalisme, la misère de son peuple. On est sous la dictature de Macias Nguema. Ancien élève des Clarétains, il va alors se résigner à servir son peuple en lui offrant sa connaissance. Pour cela il va se mettre au service de ce peuple comme chef de la propagande du dictateur Macias. Aussi quand Macias décidait de fermer les écoles catholiques, de mettre aux arrêts les instituteurs, fermant ainsi la voie à l’instruction à de nombreux Equato-Guinéens, Severo avait le rôle d’amplifier ce vœu du dictateur Macias Nguema. De cette manière, Severo Moto aidait son peuple en le plongeant dans l’obscurantisme comme son maître le désirait.
Alors, parlant du retard que le peuple Equato-Guinéen a accusé par rapport à ses voisins au niveau de la formation, cette situation vient de ce que le Chef de Severo Moto avait une aversion pour tous ceux qui étaient instruits. Mais il ne s’arrête pas en si bon chemin. Il apprend au public combien il avait été torturé par Macias Nguema au point d’écoper de Trois ans d’emprisonnement pour ses idées. Car dit-il, il ne pouvait sacrifier ses valeurs, son instruction, pour servir…la médiocrité. Mais qui organisait cette médiocrité ? Qui dirigeait les moyens de communication ? Qui était le patron de la propagande ? Pourquoi Severo ne parle-t-il pas de son goût pour les plaisirs mondains qui l’ont probablement conduit à la prison ? Parce qu’on parle au cours de ces années là, d’un détournement de fond qui a causé l’arrestation de plus d’un.
Comme quoi, Severo Moto Nsa joue à manipuler les consciences. Mais surtout à essayer de redorer son blason en voulant apparaître comme un leader historique, contestataire à l’heure où tout le monde avait peur. Ce n’est qu’opération de communication et d’image de marque. Rien de plus. On en reparlera.