A cette émission le journaliste ne s’est pas laissé attendrir par la rhétorique de Salomon Abeso Ndong sur un pseudo liste de 310 victimes du régime d’Obiang. Le journaliste d’entrée pose une question à Salomon : « Qui a tué ces personnes ?» Réponse de Salomon « Le gouvernement d’Obiang ». Le journaliste relance : « Mais un gouvernement ne peut pas tuer. Pouvez-vous identifier une personne ? ». Désarçonné, Salomon balance : « la dictature ».
Mais c’est justement cette dictature qu’il veut aller affronter aux élections selon ses déclarations « Au Grand Débat d’Africa N°1 ». Incompréhensible. Salomon est un jongleur né. D’un coup le pouvoir d’Obiang est dictatorial et qui organise des élections en forçant les gens à voter. « Mais une dictature n’organise pas les élections », lui rétorque le journaliste. Mais Salomon qui ne comprend pas que dans une dictature, le Lider Maximo n’a pas besoin d’élections puisqu’il est établi comme tel insiste.
Des subtilités de langage que Salomon ne peut pas saisir. Tellement enfermé dans son système de pensée. L’émission se poursuit et Salomon sortira l’ânerie de trop : « Obiang force les gens à voter ». Le journaliste le ramène pour lui rappeler que c’est un devoir citoyen que de voter. En quoi cela est-il mal. Salomon sûr de son coup défie le journaliste de lui citer un seul pays au monde où le vote est obligatoire. Ce dernier, sûr de lui indique la Belgique. Salomon qui n’en savait rien est hébété. N’est-ce pas grave pour un futur candidat aux présidentielles en Guinée Equatoriale.
Le coup de boutoir du journaliste est asséné quand, imbécilement, Salomon avance le chiffre de 250 000 exilés qui auraient fui la Guinée Equatoriale. Pour le journaliste c’est proprement invraisemblable. Il estime cela simplement impossible vue la taille de la population Equato-Guinéenne. Mais Salomon n’en démord pas. Il va s’enfoncer dans la bêtise en insistant sans même se rendre compte que le journaliste se paye royalement sa tête. Et lorsque ce dernier lui demande un cas, Salomon lève le doigt : « c’est moi ». Salomon = 250 000 Equato-Guinéens. Ce qu’il est vaste le Salomon.
Quant aux assassinats, Salomon comme d’habitude n’aura qu’à citer Bonifacio un septuagénaire qui avait péri en Guinée Equatoriale des suites de mort naturelle. Ce que le journaliste lui rappelle. Histoire de lui faire comprendre que la présence de ce nom sur cette liste dit qu’elle n’est simplement pas crédible. Peut-on indéfiniment accuser une personne qui n’a jamais été condamnée pour atteinte à la vie de ses concitoyens. Le journaliste le dit et établit le paradoxe suivant : un président soucieux de ses concitoyens, de leur avenir et le miracle de la transformation de la Guinée Equatoriale. Les deux, bien entendu, ne se conjuguent pas.
Salomon, le futur candidat sans parti politique reconnu, lancera la blague d’Amnesty en possession du dossier. Lorsqu’on connaît les exigences de ces mouvements dans l’enclenchement des procédures, on a simplement envie de tourner la page et passer à autre chose. C’est là les prouesses de ce dissident qui est déjà investi par un parti politique fictif. Ne riez pas.
La campagne s’annonce drôle.