Une question à cela : en quoi les élections en Guinée-Equatoriale concernent-elles cet homme ? Puisqu’en consultant la constitution du pays, légalement, il en est exclu. Pour participer à une élection dans un pays, il faut l’élément le plus simple qui est la présence au pays. Puis il faut être inscrit sur une liste électorale et si on prétend être membre d’un parti politique, que celui-ci soit légalisé. Severo Moto ne répond à aucun de ces critères. On nous dira que Severo peut prendre part en tant que candidat indépendant, c’est vrai. Mais comment ce candidat indépendant pourra se donner une voix à lui même s’il n’existe pas sur les listes électorales ? Là est toute la question. L’élection présidentielle n’est pas une ballade où l’on vient faire n’importe quoi.
Or on observe que Severo Moto joue à celui qui veut juste avoir une existence politique sans ambition de conquête de pouvoir par les voies démocratiques acceptées par la communauté internationale. Il n’a aucun projet de société et donc aucun discours politique. Lorsqu’il se plaint de ce que les élections sous toutes les formes ont vu le PDGE systématiquement remporter la majorité, en quoi cela doit-il étonner ? C’est simplement parce que le PDGE au pouvoir au fil des décennies transforme le quotidien des Equato-Guinéens dans le sens de les amener progressivement vers la prospérité. D’une Guinée Equatoriale sans infrastructures on a vu surgir des routes modernes, des hôpitaux, des écoles, des villes nouvelles, un habitat moderne, des ports, des aéroports internationaux, un niveau de vie des plus élevés de la sous région aujourd’hui. Lorsqu’un peuple est doté de ces infrastructures et réalise qu’on le sort de la dictature comme Obiang Nguema Mbasogo l’a fait le 03 août 1979, qu’est ce que ce peuple peut demander de plus à ses dirigeants ?
Severo Moto qui a connu la dictature, l’a nourrit, puisqu’il en était le propagandiste, sait ce que les Equato-Guinéens ont enduré. Et il sait au fond de lui que cela n’a pas d’égal dans la République dirigée par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Aussi tout ce qu’il raconte en parlant de la dictature est ni plus ni moins que de la propagande commanditée depuis des officines des partis politiques et des associations dont il n’est qu’une marionnette.
Quand aux élections dont il veut prôner le boycott, il avait été convié à la table ronde opposition-majorité tenue en Novembre 2014 et il n’est pas allé. C’est au cours de cette table ronde que les opposants présents ont dit comment voulaient-ils que les élections soient organisées. Et le pouvoir a pris tout cela en compte. Bousculer la branche du boycott c’est un peu laver la figure avec un seul doigt.
Lien de l'article en question Cliquez ici