Signe d'une aigreur prononcée, Severo Moto multiplie les attaques personnelles à l'encontre de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo autant qu'il cherche à initier un dialogue d'égal à égal avec ce dernier.
Mais que représente Severo Moto aujourd'hui en Guinée Equatoriale ? Est-il toujours un interlocuteur légitime après 37 ans d'exil volontaire en Espagne ?
Force est de constater qu'il n'entretient plus de relations suivies avec les partis ou groupes d'opposition implantés au pays. Quant aux groupes en exil, il se crêpe le chignon avec eux dans une course à la légitimité.
Ses relations ou contacts avec le régime sont au point mort depuis des années puisqu'il a systématiquement refusé tout dialogue ou même toute participation aux tables de dialogue organisées avec l'opposition.
Le temps et ses 37 années d'exil volontaires ont fait le reste. Une nouvelle génération équato-guinéenne, y compris dans l'opposition, est née. Ils n'accepteront jamais d'être représentés par un homme dont les références politiques se sont arrêtées à Francisco Macias et à l'année 1979.
Severo Moto n'est plus ni une solution ni une alternative au Président Obiang. Ce qu'il sait pertinemment d'où ses attaques répétées contre son rival qu'il a tenté, en vain, de renverser à maintes reprises.
Ses dernières missives révèlent même un penchant coupable pour l'égoïsme et l'ambition personnelle. Deux caractéristiques d'un dictateur, ce qu'il reproche justement au président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo d'être. Un comble.
G.CADEMO