De manière pratique, la construction de ce système de câblodistribution d’une capacité de 4,8 térabits, devra contribuer à réduire la dépendance de l’île par rapport aux services par satellite, en renforçant la connectivité et la capacité à haut débit. D’un point de vue économique, cela permettra de réduire les coûts d’accès internet à la population, vu que la solution par satellite est bien plus onéreuse que celle par câble. « Nos efforts sont concentrés sur le développement de la connectivité et l’adoption croissante des technologies modernes en Guinée équatoriale. L’achèvement de ce système, exemple de coopération régionale en matière de développement, apporte des avantages en termes de débit et de bande passante plus importants, ce qui contribuera à l’inclusion numérique de l’île d’Annobón », explique Oscar Ondo Ngomo Nchama, le directeur général de GITGE.
Supervisé par Nguema Obiang Mangue, le Vice-président de la République de Guinée Equatoriale, ce projet numérique est selon lui « la seule station autonome de la sous-région d’Afrique et, depuis sa mise en service, il sera possible d’accéder à ce réseau par des liaisons radio par les opérateurs de télécommunications de l’île.» Avec l’arrivée de ce nouveau câble, la Guinée équatoriale porte à quatre le nombre de câbles à fibre optique qui la desservent, en plus des systèmes de câble ACE, Ceiba-1 et Ceiba-2.
Au cours des travaux, d’autres projets ont également été présentés. Entre autres la pose du câble sous-marin Mandji, à Corisco (située à 29 km au sud-ouest de l’estuaire du Rio Muni qui marque la frontière avec le Gabon), la création d’un data center dans le pays, d’une capacité de 8 câbles sous-marins, qui permettra de diversifier l’économie et l’implantation d’opérateurs tels que Google et d’autres cyber plateformes.
Source : Eco Matin