En Guinée équatoriale, le secteur, comme dans le reste du monde, sera confronté à un grand défi. La baisse de l’occupation hôtelière d’environ 1%, les restrictions des mouvements par l’interdiction des vols commerciaux, nationaux et internationaux, ainsi que l’inactivité des agences de voyages entre autres, frappera de manière significative un secteur clé dans les stratégies de diversification économique, conformément aux conclusions adoptées lors des II et III conférences économiques nationales de 2007 et 2019, et qui contribue de manière significative aux objectifs du Plan national de développement 2035, aux objectifs du programme 2063 de l’Union africaine et au programme 2030 des objectifs de développement durable des Nations Unies.
Il s’agit d’un secteur stratégique fondamental pour notre économie et qui revêt une importance significative, tant pour la création d’emplois directs que pour une chaîne de valeur qui sera sensiblement affectée par son déclin ou sa disparition, dont les conséquences seraient considérables en termes de chômage et de revenus pour le tourisme, et ses secteurs annexes comme le commerce, l’agriculture, les transports, les télécommunications, etc. N’oublions pas que ce secteur est l’un des secteurs clés pour l’employabilité de la jeunesse et qu’une réduction de son activité entraînera un secteur vulnérable dans une position encore plus défavorisée.
Si nous ajoutons à la situation actuelle, aux marges limitées de ces entreprises, la nécessité de maintenir les coûts opérationnels, personnels, loyers, dépenses de fournitures, prêts, entre autres, sans générer à peine de revenus, nous pouvons conclure que la seule option viable pour certaines entreprises du secteur touristique, est la fermeture de l’entreprise. Un élément inquiétant pour un secteur qui est confronté à un avenir incertain et qui a besoin d’une relance.
Dans certains secteurs comme les agences de voyages, la situation est encore pire, d’abord parce que, "n’ont pas de produit à vendre pendant cette situation de fermeture des frontières mondiales et sont en outre confrontés à un déluge de demandes d’annulation de vols et de remboursements qui, si les fournisseurs ne remboursent pas, restent dans la position de devoir le résoudre directement avec les clients". Et contrairement aux compagnies aériennes, le muscle financier des agences de voyage est minime, de sorte que l’impact sera encore pire pour ces dernières. Les hôtels enregistrent quant à eux leurs pires données d’occupation et ont besoin de respecter les obligations quotidiennes d’entretien des infrastructures, ainsi que de personnel, ce qui les place dans une position difficile à aborder. Les deux restaurants,Les bars et les pubs se trouvent dans la même situation dans l’ensemble du secteur, étant donné que la restriction de la mobilité et la fermeture des locaux ont une incidence directe sur le fait qu’ils n’enregistrent pas de revenus.
Tous les acteurs économiques, politiques, doivent unir leurs efforts pour éviter une disparition ou des dommages irréversibles du secteur dans le pays. C’est pourquoi les efforts doivent être conjoints et consensuels entre tous les principaux acteurs, pour trouver ensemble la meilleure solution face à un sauvetage d’un secteur potentiel qui est appelé à représenter une part significative de l’économie du pays.
Source : Guineainfomarket