
Le gouvernement de Guinée équatoriale a exprimé lundi soir sur son site officiel sa “consternation” et a “déploré” la disparition de l’artiste musicien, auteur et compositeur, célèbre dans toute l’Afrique centrale et en Espagne.
Martiniano Abaga Elé Ndoho, artistiquement connu sous le nom de “Maele”, a débuté sa carrière musicale en 1976. L’année suivante, il remporte le premier prix du premier festival national de musique à Bata, capitale économique de Guinée équatoriale.
Auteur de plusieurs albums, il enregistrera pour la première fois en France en 1984 avec les Camerounais Toto Guillaume et Aladji Touré, deux grands noms du Makossa, musique urbaine camerounaise issue d’une danse traditionnelle et influencée par la rumba, les musiques latines et le jazz.
Les œuvres musicales de Maele vont connaître un fort succès avec la sortie des albums “Chabeli” (1987) ou encore “Abom” (1989). Pendant cette période, il avait côtoyé au Cameroun voisin des musiciens comme Sam Fan Thomas, Moni Bilé ou encore Ben Deca, également adeptes du Makossa.
Natif de Bata, Maele a fait danser sur les pistes des discothèques de toute l’Afrique centrale dans les années 1980, alors que la majorité de ses textes étaient écrits en fang, langue d’une ethnie présente au Cameroun, au Gabon et en Guinée équatoriale.
Maele a rejoint les rangs du parti au pouvoir en Guinée équatoriale (PDG) après son exile difficile en Espagne entre 1990 et 1995 et occupera les fonctions de directeur de la radio télévision nationale et de délégué provincial de la Culture dans son pays.
Avec AFP/Africanews