Nous avons informé la Société Générale de notre décision ferme de ne pas accepter la vente illégale de ses actions. Nous exercerons notre droit de préemption et nous avons demandé une réunion urgente des instances afin d’aboutir à une conclusion rapide pour le bien de l’institution,
a tweeté Fortunato Ofa Mbo. Le gouvernement désapprouve donc la cession de la totalité des parts de Société Générale dans sa filiale équato-guinéenne qu’il juge « illégale ». Une filiale qui avait déjà été mise en vente en 2010, avant de rester finalement sous le contrôle de sa maison mère.
Société Générale a annoncé début juin 2023, la conclusion d’accords avec deux groupes bancaires africains, Vista et Coris, pour leur céder ses filiales au Congo, en Guinée-Équatoriale, en Mauritanie et au Tchad. Celles du Congo et de la Guinée Equatoriale au groupe Vista, les deux autres en Mauritanie et au Tchad au groupe Coris.
Selon les termes de ces accords, les deux groupes prendraient la totalité des activités opérées par Société Générale au Congo, en Guinée équatoriale, en Mauritanie et au Tchad, ainsi que l’intégralité des portefeuilles clients et l’ensemble des collaborateurs au sein de ces entités, expliquait un communiqué de la banque, annonçant également l’ouverture d’une réflexion stratégique sur sa filiale en Tunisie.
Le groupe Société Générale, dont la présence en Afrique est ancienne,entend concentrer ses ressources sur les marchés où il peut se positionner parmi les banques de tout premier plan, en synergie avec les autres métiers du groupe, explique un communiqué de la banque. Les parts du groupe dans ses filiales africaines : Société Générale Congo, Société Générale de Banques en Guinée Équatoriale, Société Générale Mauritanie et Société Générale Tchad sont respectivement de 93,5%, 57,2%, 95,5% et 67,8%.
Pour mémoire, avant le ministre équato-guinéen des Finances et du Budget, son homologue de l’Economie et des Finances du Congo, Jean-Baptiste Ondaye dans un communiqué de presse signé à Brazzaville le 12 juin 2023 avait lui aussi considéré l’accord du Groupe Société Générale cédant sa participation au groupe Vista comme nul, n’excluant d’ailleurs pas la possibilité d’utiliser un recours juridique contre le Groupe Société Générale.
Source : Invest-time.com