
"On prévoit une chute de la production du pétrole de 21%" l'an prochain, a déclaré Eusebio Epiko Penda, secrétaire d'Etat chargé du Budget et du Contrôle financier à la radio d’État, après un passage la veille devant les députés.
"Le taux de croissance du PIB national sera de -5,7% en 2017 et de -5% en 2018", a-t-il ajouté. Le produit intérieur brut avait déjà reculé de 9,7% en 2016.
Le secrétaire d'Etat chargé du Budget équato-guinéen a rappelé au Fonds monétaire international (FMI) la "nécessité de signer un programme" pour "diversifier l'économie afin d'éliminer la forte dépendance au secteur pétrolier".
La Guinée équatoriale attend du FMI un prêt financier, similaire à celui contracté par trois autres pays d'Afrique centrale (Centrafrique, Tchad, Gabon). Des discussions sont en cours avec le Cameroun et le Congo, qui a caché une partie de sa dette.
Le 23 décembre 2016 à Yaoundé, les chefs d’états de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, la Cémac qui réunit le Cameroun,la Centrafrique, le Congo, le Gabon,la Guinée équatoriale et le Tchad, ont accepté d'ouvrir des négociations bilatérales avec le FMI, sur fond de rumeurs d'un possible dévaluation du franc CFA.
En l’espace de deux ans, avec la chute des cours du pétrole, la croissance de la zone Cémac est passée de 4.9% en 2014 à 1.7% en 2016 et les réserves de changes ont fondu de 15,1 milliards de dollars fin 2014 à 5,9 milliards en 2016.
Source : AFP