de sécurité des Nations Unies ont exprimé leur "profonde
inquiétude" lundi face à la non application d'une résolution de 2016
exigeant la fin des colonies israéliennes sur les territoires
que les Palestiniens réclament pour leur futur Etat indépendant.
Une lettre a été adressée au secrétaire général des Nations
unies Antonio Guterres par 10 des 15 membres du Conseil de
sécurité, le jour même du transfert de l'ambassade des
Etats-Unis en Israël de Tel Aviv à Jérusalem et des
affrontements meurtriers entre manifestants palestiniens et
militaires israéliens à la frontière entre les Israël et la
bande de Gaza.
"Le Conseil de sécurité doit soutenir ses résolutions et
s'assurer qu'elles ont un sens, sinon, nous risquons de saper la
crédibilité du système international", écrivent la Bolivie, la
Chine, la Côte d'Ivoire, la Guinée équatoriale, la France, le
Kazakhstan, le Koweït, les Pays-Bas, le Pérou et la Suède dans
leur lettre que Reuters a pu lire.
Un mois avant l'arrivée au pouvoir du président américain
Donald Trump en janvier 2017, le Conseil de sécurité a adopté
une résolution exigeant la fin des colonies israéliennes, par 14
voix pour et une abstention, celle de l'administration de son
prédécesseur démocrate, Barack Obama.
Trump avait dénoncé cette résolution et appelé les
Etats-Unis à utiliser leur droit de veto.
Les signataires de la lettre déclarent qu'ils écrivent "pour
exprimer leur profonde préoccupation concernant l'absence de
mise en œuvre" de la résolution.
Les dix membres du Conseil de sécurité demandent également
Antonio Guterres de commencer à soumettre ses rapports
trimestriels sur la mise en œuvre de la résolution par écrit
plutôt que par oral.
"Bien qu'il y ait parfois des raisons légitimes pour les
rapports par oral, ils devraient être réservés à des
circonstances exceptionnelles", écrivent les signataires.
(Michelle Nichols
Danielle Rouquié pour le service français)