« Cette décision fait suite à la décision en juillet dernier de ce même conseil permanent de la francophonie, qui avait placé sous observation le Burundi suite à l’élection du président Nkurunziza, explique Louis Hamann, porte-parole de la secrétaire générale de la francophonie. Maintenant la décision (de jeudi) vise à augmenter d’un cran la pression sur le gouvernement burundais dans le but bien sûr d’inciter à un rétablissement de la situation sécuritaire, l’instauration également d’un dialogue politique réellement inclusif pour favoriser une sortie de crise. »
Cette sanction ne concerne pas les programmes qui bénéficient directement aux populations sans passer par les comptes du gouvernement, ni ceux qui peuvent aider « au rétablissement de la démocratie ». En revanche, plus question pour l'OIF par exemple de plaider la cause du Burundi auprès de la Banque mondiale comme elle le fait souvent. Comme l'Union européenne avant elle, l'OIF espère ainsi susciter une réaction de Bujumbura alors que les caisses de l’Etat sont vides et que les prévisions du FMI pour l'année en cours sont désastreuses.
La Centrafrique en revanche, qui avait été provisoirement exclue des instances de l'OIF après le coup d'Etat de mars 2013, a elle été officiellement réintégrée jeudi suite aux élections présidentielle et législatives qui se sont tenues aux yeux de l'organisation dans « des conditions satisfaisantes ».