
Cet accord vient mettre un terme à l’accord encore en vigueur de janvier 2017 qui prévoit une réduction de 1,8 million de barils de pétrole entre les pays du cartel et la Russie. Mais en réalité, il faut dire que cet accord ne change rien aux données actuelles du marché. En effet, même si la réduction de 1,8 million de barils de pétrole par jour est en cours d’exécution depuis plusieurs semaines, l’offre globale a reculé de 2,8 millions de barils par jour en raison des difficultés de production au Venezuela, en Angola et en Libye.
De plus, la production iranienne devrait chuter de 900 000 b / j d'ici la fin de l’année 2019 avec la relance des sanctions, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Selon les observateurs, ce dernier accord est opaque car aucun quota n’a été attribué à qui que ce soit. Concrètement, on estime que c’est l’Arabie Saoudite qui a soutenu le projet, qui en profitera le plus en raison de sa forte capacité de production immédiate. Par conséquent, des pays comme l’Angola, la Libye et le Venezuela sont implicitement priés de ne pas fournir d’efforts pour relancer la production.
Cependant, le ministre saoudien du Pétrole, Khalid Al-Falih, a déclaré que même si le chiffre du million de barils par jour est évoqué, la production ne remontera que de 600 000 barils par jour dans les prochaines semaines. « Atteindre un million de barils aussi vite serait très difficile.», a-t-il lancé. De son côté, le ministre iranien du pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, parle d’une hausse de 460 000 barils « tout au plus ».
Pour le ministre émirati du pétrole, Suhail Mohamed Al Mazrouei, ce nouveau deal n’est rien d’autre qu’un respect strict du texte initial de 2016 qui répondrait à la demande mondiale au fur et à mesure qu’elle montera en puissance.
Quoiqu’il en soit, Donald Trump sera l’une des personnes les plus satisfaites de cette augmentation. Depuis plusieurs semaines, il n’a eu de cesse de critiquer la remontée des prix du pétrole, suggérant la nécessité d’augmenter la production OPEP. Toute chose qui permettra un recul des prix du pétrole, positif pour son électorat et le pouvoir d’achat des Américains.
Olivier de Souza,agence ecofin