En Guinée Equatoriale on ne parle pas de chômage mais de main d’œuvre qualifié»
Le pétrole a ouvert la Guinée Equatoriale au monde. Le pétrole a également rapproché les Guinéens les uns des autres. Le faisceau d’infrastructures ne peut que servir ce rapprochement. Car lorsque dans un pays les gens ne sont pas connectés cela donne toujours lieu à des incompréhensions, des attitudes de méfiance parce qu’on ne se connaît pas les uns les autres. L’ouverture des voies de communication à grande échelle a permis de connecter les points les plus reculés comme les villages, des villes. Cela aurait-il été possible sans l’Or noir ? Et pourtant de nombreux pays africains en possèdent.
Mais qu’en ont-ils fait ? Beaucoup d’entre eux restent enclavés malgré le fait que leur sous-sol regorge de pétrole et qu’ils l’exploitent depuis plus de 50 ans. N’est ce pas étrange que tous ces pays qui narguaient la Guinée-Equatoriale du fait de leurs infrastructures à l’époque soient aujourd’hui totalement à la remorque de ce pays. Le plus étonnant est le laps de temps au cours duquel la Guinée Equatoriale a fait sa mue : 20 ans. Le champ pétrolier, le plus important pour l’heure est mis en exploitation à partir de 1996.
C’est à ce moment que le président Obiang Nguema décide de faire des revenus du pétrole la clé du développement de son pays. Il met en route un plan de reconstruction global doté de 800 projets de construction de tout type ; c’est ce plan dont le bilan d’étape a été fait récemment pour évaluer le chemin parcouru. La comparaison est nécessaire avec ce qui s’est passé ailleurs. Et dans cette optique, il avait déclaré dans les médias, en substance, qu’il ne ferait pas comme certains de ses pairs africains qui ont dérouté la production pétrolière loin des nécessités de leur pays et de leurs peuples.
Comme nombre de ses pairs africains il aurait pu s’arrêter à donner quelques coups de peinture à l’existant. Il ne le fera pas. Profondément patriote, il est allé jusqu’à susciter de nouvelles villes à l’instar de la ville d’Oyala, un joyau qui montre déjà ses couleurs au cœur de la Guinée Equatoriale.
Dans le réseau de connexion, il n’a pas omis le lien avec le reste du monde. Pour cela, il va meubler le ciel Guinéen d’un réseau aérien tout aussi moderne avec des jets de dernière génération. De Malabo, Bata ou Mongomo, on peut directement gagner l’Europe en quelques heures. Les gros porteurs se posent toujours sur des pistes appropriées. Pour ce faire, des ouvrages importants, de dimension et de normes internationales, sont réalisés dans ces trois villes. Si nombre de pays africains dont plusieurs de ses voisins sont blacklistés par l’agence internationale de l’aviation civile, la Guinée Equatoriale reste l’exception. Sa flotte est parfaitement conforme. Voilà, entre autres, ce à quoi a servi l’Or noir en Guinée Equatoriale et de quelle manière il a été utilisé.
Nous y reviendrons.