Dans une déclaration, Emily Nchama a dit en substance que lorsqu’on veut que les choses changent, ce n’est pas en étant à l’extérieur qu’on peut y arriver, mais c’est sur place en Guinée.
En filigrane, cette décision laisse entrevoir le sentiment patriotique qui n’a eu de cesse de l’animer. Car la Guinée Equatoriale compte plus que tout pour elle. Et c’est dans cet élan de patriotisme qu’elle a inscrit sa lutte. Au fil de ces années de jeunesse politique, faut-il ainsi dire, elle a été bercée entre radicalisme et ouverture. Radicalisme, car c’est à n’en point douter le chemin qu’empruntent nécessairement les nombreuses personnes qui manifestent leurs désaccords vis à vis d’un système politique. Par la suite, la maturité aidant, la raison finit par prendre le dessus. C’est cette raison qui a ouvert Emily Nchama à la nécessité d’impulser une nouvelle dimension dans son combat, à savoir le dialogue.
C’est du reste cet état d’esprit d’ouverture qui l’a amené à s’ouvrir à d’autres fractions de l’opposition en Europe. Pendant un moment, elle fera équipe avec eux dans le cadre d’une coalition franche. Au dépit de constater des années après, que ces compagnons de route, dont Severo Moto, se dissimulaient dans une peau, non pas d’opposant, mais de dissidents prêts à tout pour arriver à leurs fins. Sauf qu’au centre de cette démarche le bien du peuple Equato Guinéen n’a jamais été pris en compte. Seule la soif de pouvoir de Severo Moto et ses autres dissidents a toujours importé.
Ces derniers ne lésineront pas aussi quand il s’agira de mettre en pièce la CORED sans respect pour Emily Nchama qui en était l’inspiratrice. Suite à des désaccords de ligne, Raimondo Ela Nsang en viendra à prononcer son exclusion de la coalition. Le tout sous l’instigation du propagandiste de Macias Nguema Biyogo, Severo Moto, qui avait infiltré le mouvement après son putch manqué en 2004. Le fait aujourd’hui est que ces derniers n’ont pas pu à leur tour faire front. La CORED est en pièces détachées et chacun des dissidents en tient un petit morceau.
En réalité, Emily Nchama s’était dissociée ces dissidents qui sont totalement instrumentalisés par des milieux mafieux pétroliers italiens et libanais tel ce Eli Khalil. Par dessus tout, comment pouvait-elle regarder se profiler des alliances contre nature – Salomon Abessolo/Severo Moto/Mafieux italiens et libanais- dont les visées étaient de livrer la Guinée Equatoriale à ces bandes mafieuses sans états d’âme ? Tout cela pour servir les intérêts politico-économiques de ces bandes mafieuses. Ce sont là, à l’analyse, autant de situations qui ne pouvaient amener Emily Nchama à clarifier sa situation et à se séparer de cette horde.
Le retour de Emily Nchama est aussi à lire dans la réponse qu’elle donne à l’appel d’Obiang Nguema Mbasogo à tous les fils du pays pour participer à l’effort de construction de cette terre libérée du joug d’une dictature sanglante il y a tout juste 36 ans. Il faut noter qu’en plus de cet appel, Obiang Nguema Mbasogo avait prononcé une amnistie pour favoriser le retour de tous les exilés politiques de l’opposition légalisée ou non se trouvant à l’extérieur.
Le retour de Emily Nchama, scelle définitivement le sort de cette pseudo opposition dite de Severo Moto sans lendemain pour la stabilité du pays.