Le communiqué révèle les détails suivants : « En droite ligne des orientations des chefs de l’État de la Cemac [Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale et Tchad], les premiers responsables du FMI et de la Beac ont insisté sur l’impérieuse nécessité de concevoir un deuxième cycle de programmes, résolument axés sur des objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté. Ils sont en conséquence tombés d’accord sur la nécessité de réserver désormais une haute priorité aux mesures et politiques visant une relance économique inclusive et génératrice d’emplois. (…) Cette deuxième génération de programmes sera officiellement lancée au cours d’une conférence internationale de haut niveau qui se tiendra prochainement dans la sous-région ».
En outre, les entretiens avec Ceyla Pazarbasioglu, vice-présidente de la Banque mondiale en charge de l’innovation, de l’intégration et de l’inclusion financière, et Diarétou Gaye, vice-présidente par intérim du département Afrique, ont principalement concerné la nécessité d’approfondir les réformes économiques et financières des États et des institutions de la Cemac. « En tout état de cause, la Banque mondiale est disposée à apporter son soutien dans cette phase critique, plusieurs projets intégrateurs étant déjà sur le canevas d’intervention du groupe », précise la Beac.
En lien avec les objectifs du deuxième cycle de programmes économiques dans la Cemac, le gouverneur de la Beac a mis l’accent sur la nécessité d’accroître les financements accordés aux États membres, notamment en matière de réalisation des projets intégrateurs d’infrastructures routières, d’interconnexions électriques, etc.
Réunis à Yaoundé, au Cameroun, fin 2016, les pays de la Cemac avaient convenus d’opter pour un ajustement structurel sur trois ans de leurs politiques économiques et budgétaires, avec un accompagnement de certaines institutions, dont le FMI. La Guinée Équatoriale et le Congo ont traîné à signer leurs programmes. Ils n’ont été finalisés que lors du deuxième semestre 2019. Des analyses constantes d’experts estiment que la Cemac a besoin de ces programmes avec le FMI pour restaurer son équilibre financier extérieur.
Source : agence ecofin