Convaincu de son bon sens, il semblerait qu’il a organisé le 06 septembre dernier un concert de Rap à Paris avec l’association de Rap Hip-Hop Attitude, qui regroupe dans son réseau de nombreux artistes de Rap. Lors de ce concert qui, faut-il le souligner a dû regrouper essentiellement des jeunes des banlieues parisiennes, incapables de situer la Guinée Equatoriale sur la carte de l’Afrique, Ela Nsang aurait pris la parole pour sensibiliser ces banlieusards parisiens qui s’en fichent éperdument, sur la situation politique dans son pays. Autant dire un vrai prêche dans le désert. L’opposition Equato-guinéenne est truffée de bons rigolos en définitive.
Ela Nsang qui devrait se préoccuper de l’ambiance au sein de son mouvement et de la situation légale de son parti politique a plutôt choisi de vendre la peau de l’ours avant de le tuer. Encore faudrait-il qu’il ait la bonne arme et la bonne munition. Car le régime qu’il combat vient de lui rafler un collaborateur de taille en la personne de Francisco Ela Abeme.
Autre écueil dans son projet, la légalisation de son mouvement. Ce dernier n’étant pas légalisé sous quel label Raimundo compte-t-il concourir l’an prochain ? Or ce par quoi il aurait dû commencer était se battre pour la reconnaissance de son mouvement en Guinée Equatoriale pas en France, et ensuite être sur le terrain, même si c’est pour faire écouter des musiques rap aux populations. Si le plan de Raimundo n’est pas une chaude plaisanterie, alors qu’on dise ce que c’est.
Voilà des personnes qui avaient été conviées à un dialogue inclusif en Novembre dernier et ont rejeté l’invitation ; en sus de ce dialogue, où d’autres activistes et dissidents ont pris une part active avec des résultats probants, il a été pris une loi d’amnistie et pas un décret pour toutes ces personnes qui avaient commis des impairs à l’extérieur contre la sureté de l’Etat. Le cas Moto est des plus flagrants. Et lorsqu’on s’aperçoit que ces gens ont de l’entregent pour pénétrer des partis politiques radicaux comme EELV les Verts de Madame Eva Joly, c’est à croire que ces partis ne savent pas à quel type de fanfarons ils ont affaire. A moins que tous soient des troubadours amoureux du rap et des plaisantins. Ne dit-on pas que « Dis moi qui tu fréquentes, et je te dirai qui tu es ? »