D’abord au plan financier, Moto Nsa serait désormais assis sur une enveloppe de 12 millions d’Euros pour mener ses activités subversives. Ces fonds sortiraient de la casquette des fonds spéciaux alloués au Premier ministre pour diverses opérations et dont on sait restent à l’abri de tout contrôle. Pour ajouter à cette cagnotte, il semblerait que des multinationales françaises stratégiques comme TOTAL pourraient être mises à contribution pour alourdir le coffre de Moto.
Ensuite au plan politique, des personnalités politiques du Parti socialiste s’impliquent de plus en plus dans la vie de la CORED et vont l’outiller sur ce plan en lui ouvrant des portes de différentes officines qui jusque là leur étaient impénétrables. Sont envisagées des rencontres avec le Premier ministre en personne et le Ministre des affaires étrangères Laurent Fabius. Avec l’aide des Verts, le tour du propriétaire au parlement Européen est prévue dans les tout prochains mois. On parle même actuellement d’un parrainage des Verts au parlement Européen et le parti de Jean-Luc Mélanchon, Le Parti de Gauche. D’où l’élargissement des activités à Bruxelles et à Berlin où des bureaux vont être créées.
Dans ce jeu de reconfiguration pour construire une opposition en face d’Obiang par les tenants du pouvoir Français, une alchimie est mise au point qui va consister à fédérer autour de la CORED des groupuscules politiques divers tels que la CDPS, ou le FDR. Pour attirer les ressortissants Equato-Guinéens résidant en France, une association qui a ses bureaux sur le Boulevard Haussemann a été lancée il s’agit de l’AEGF (Association des Equato-Guinéens en France).
Toute la question qu’on se pose est : la France n’est-elle pas en train d’afficher ouvertement son ingérence dans les affaires intérieures de la Guinée Equatoriale ? A quelles fins le fait-elle ? Ceci justifiant cela, la pression exercée sur une pseudo affaire des biens mal acquis trouvent ici son pendant politique. Le fond du problème est ailleurs. Il est dans la ressource énergétique. Elle est dans une guerre que la France a délibérément décidé de livrer aux Etats-Unis pour le contrôle du pétrole dans les eaux de Malabo.
Espère-t-elle ainsi affaiblir le régime d’Obiang et instaurer un régime qu’elle contrôlerait ? Est-ce cela le fin calcul ? Dans tous les cas la Guinée Equatoriale n’a pas encore dit son mot.