Nous ne voulons pas que l’on confonde migration et tourisme
Parmi la centaine de pays présélectionnés, dont les ressortissants pourront obtenir facilement un visa touristique, ne figurent pas les pays de la sous-région, à l’exception des voisins lusophones (Angola et São Tomé-et-Príncipe). De quoi faire grincer les dents… « Nous ne voulons pas que l’on confonde migration et tourisme », se défend Tomas Mecheba Fernandez Galilea, le ministre d’État chargé du Tourisme.
Diversification du tourisme
Préoccupés par le faible taux de remplissage de leurs établissements depuis un an, les hôteliers militent pour la relance du tourisme d’affaires, le développement de l’événementiel et l’organisation de congrès internationaux. Le ministère du Tourisme, lui, entend miser sur plusieurs segments – tourismes d’agrément et d’aventure, incentive (séminaires d’entreprises à thème), écotourisme – sans perdre de vue l’importance du marketing et de l’image de marque.
D’où la création d’un logo, dont le design, très graphique, résume les quatre atouts naturels du pays : le soleil, la plage, la forêt et la mer. Autre nouveauté : la participation du pays à des salons touristiques internationaux (Madrid, Berlin, Naples…) pour se faire connaître. Un site web est par ailleurs à l’étude.
Dans cette course à la clientèle, où la concurrence est mondiale, la Guinée équatoriale offre d’incontestables atouts : une diversité de paysages et de sites, la sécurité, un bon réseau d’aéroports et de routes qui facilitent les déplacements. Enfin, de grandes capacités d’hébergement et des espaces de rencontre (salles de conférences et stades) qui lui ont permis d’accueillir ces dernières années des événements importants, comme des sommets de chefs d’État – de l’Union africaine ou de la Cemac – ou encore la Coupe d’Afrique des nations (CAN), coorganisée avec le Gabon en 2012 et qui a pu se tenir sur son sol au débotté en 2015, après le désistement du Maroc, justement grâce à ces capacités.
Investissements touristiques
Reste à convaincre les entreprises étrangères d’organiser des incentives dans le pays. Sur ce plan, la qualité de l’offre hôtelière ne suffit pas pour conjuguer séminaires, découverte, shopping et détente. Par ailleurs, pour le tourisme d’agrément, qu’il soit balnéaire, de randonnée ou écolo, les grands hôtels ne sont pas les mieux adaptés, il faut donc créer une nouvelle offre.
Conscientes du potentiel du pays, des agences de voyages comme Viaja y Punto ou Ruta 47, qui ont des relais en Espagne, ont déjà pris les devants et organisent des circuits. De même, certains hôtels, comme le Sofitel Malabo Sipopo, proposent désormais des packages d’activités, tels le Sea, Sun and Golf.
Source : Jeune Afrique