Cela faisait environ 15 années que la Guinée Equatoriale avait décidé de suspendre la peine de décès, plus fréquemment appelée « peine de mort ». Mais cette fois, le pays va totalement abolir ce procédé de châtiment considéré comme excessif par les organismes internationaux et les ONG de défense des droits de l’homme.
La Guinée Equatoriale a intégré la Communauté des pays de langue Portugaise (CPLP) en 2014 et pratiquait dès lors un moratoire sur la peine de mort. Mais il lui fallait ratifier tous les instruments de légitimité afférents à cette organisation, pour en être membre de plein droit. Cela n’a pas tardé, puisque deux années plus tard, elle sollicite l’aide de celle-ci pour en finir une bonne fois pour toute avec cette pratique. C’était le premier novembre dernier au sommet de la CPLP de Brazilia que la demande du président Equato-guinéen s’est faite officiellement.
Au plan international, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté le 18 décembre 2007, la résolution 62/149 appelant â un moratoire sur les exécutions dans le monde. Cette résolution comme la plupart de celles engagées par l’ONU n’est pas contraignante. Ce qui fait que huit (8) des pays les plus peuplés au monde ont voté contre elle. Parmi les démocraties industrialisées du monde, seuls deux pratiquent de façon légale la peine capitale, il y a le Japon et étrangement les Etats Unis d’Amérique.
Souvent taxé d’Etat dictatorial par certains pays occidentaux parmi lesquels la France et les Etats Unis, il est quand même remarquable de faire le constat que la Guinée Equatoriale, petit Etat africain mette tout en œuvre pour arriver à faire abolir un tel procédé barbare et de surcroît appartenant à un autre temps. Pendant que les USA, grande donneuse de leçon sur le plant mondial, la pratique sur la totalité ou presque de son territoire (34 états sur 50).
Nous sommes évidemment tentés de revenir à un questionnement existentiel à savoir, comment la politique judiciaire internationale arrive t-elle à se départir d’un système de deux poids deux mesure, basée uniquement sur des échelles de valeur ? Pourquoi d’aucun peuvent aisément par leur système judiciaire, décider du fait d’ôter ou non la vie d’un homme et cela selon des procédés divers et variés, mais tout aussi atroces et cruels les uns que les autres et être taxé de nation démocrate.
Pourtant ils sont parmi les donneurs de leçons perpétuellement installés au conseil de sécurité permanent de l’ONU, institution qui au demeurant demande l’abolition de certaines pratiques. Pendant que d’autres ont une volonté manifeste de se départir de ces mêmes pratiques, mais sont considérés comme autocrates ?
Une chose est toutefois sûre, c’est que certains chefs d’Etats africains de la trempe de SE Obiang Nguema Mbasogo auraient bien des leçons à donner à biens de leurs homologues de l'occident. A bon entendeur…
ZOGO LAROMA