Du Darfour à la Centrafrique, en passant par le Cameroun, Mahamat Kodo Bani a vendu ses services à bien de mouvements différents. Un personnage embarrassant. La semaine dernière à travers plusieurs médias, le ministre des Affaires étrangères tchadien assurait que Mahamat Kodo Bani était certes d'origine Tchadienne mais n'a ni été un officier général, ni un membre de l'effectif de l'armée tchadienne.
Pourtant plusieurs sources ont confirmé à RFI que le mercenaire avait été membre de la garde présidentielle, notamment sous les ordres du chef d'état-major Daoud Soumaïn. Après la mort de ce dernier en 2008, Mahamat Kodo Bani rejoint la rébellion au Darfour et se range aux côtés de l'UFCD, l'Union des forces pour le changement et la démocratie.
En 2010, Mahamat Kodo Bani est radié de l'armée tchadienne. Quelques années plus tard, il se fait arrêter au Tchad et séjourne dans la prison de Kélo. Libéré en 2013, à la faveur d'une amnistie prononcée par le président Idriss Déby, Mahamat Kodo Bani rejoint alors le mouvement de rébellion centrafricain, Seleka.
Mahamat Kodo Bani disparaît alors des radars jusqu'à ce que ses déplacements entre la Centrafrique, le Cameroun et le Tchad soient remarqués. Selon les autorités tchadiennes, il serait le cerveau de cette tentative de coup d'Etat en Guinée équatoriale, dont le commanditaire serait un Equato-Guinéen installé en Europe.
Laotravoz.info (Avec RFI.FR)