
Voici dix ans que le Cameroun et la France expérimentent cette forme de traitement de la dette. Les deux premiers contrats désendettement-développement, en abrégé C2D, avaient été conclus respectivement en 2006 et 2011 pour des montants cumulés de 566 milliards de francs CFA. Le troisième contrat va, lui, porter sur un montant record de 400 milliards de francs CFA, sur une période de huit ans.
Pour les autorités françaises, comme camerounaises, le modèle est jugé vertueux et utile, comme l’explique André Vallini, secrétaire d'Etat français en charge du Développement et de la francophonie : « C’est une formule qui permet à un pays d’aller de l’avant, de rembourser ses dettes, d’obtenir alors à nouveau une aide de la France. C’est une formule qui marche très bien au Cameroun, qui marche très bien aussi en Côte d’Ivoire ».
Si l’argent est disponible, les secteurs d’activité qui devraient en bénéficier ont déjà aussi été identifiés assure Louis Paul Motaze, ministre camerounais de l’Economie : « Le développement rural et l’agriculture, les infrastructures, le développement des villes secondaires. Et il se fait que, compte tenu du contexte où nous vivons une crise sécuritaire, surtout dans l’extrême-nord du pays, il y a des actions fortes qui sont menées dans cette région-là pour essayer de mitiger les effets négatifs de la crise sécuritaire ».
Restera sans doute à régler les questions relatives à une consommation rapide des budgets