
Dans ce scénario, les contraintes de financement obligeraient les deux pays à poursuivre des politiques budgétaires plus ou moins similaires à celles du scénario de référence. Toutefois, pour remplacer le financement budgétaire extérieur qu’ils auraient reçu au titre de ces programmes, ils auraient recours à l’accumulation d’arriérés intérieurs et extérieurs et aux retraits sur les dépôts.
Dans le cadre de telles hypothèses, indique le FMI, « la croissance régionale serait légèrement moins forte, en raison de la baisse de l’investissement intérieur et extérieur ; la dette publique brute serait moins élevée, car les deux pays auraient recours aux retraits sur les dépôts plutôt qu’à l’emprunt pour financer leurs déficits ; le déficit des transactions courantes serait légèrement moins prononcé, en raison d’un ralentissement de la croissance et d’une baisse de l’investissement ».
Enfin, entrevoit le FMI, l’accumulation d’avoirs extérieurs nets serait nettement plus faible, et le ratio de couverture des réserves n’augmenterait que jusqu’à 3,6 mois d’importations d’ici 2021, contre 4,2 mois dans le scénario de référence.
« Si ce scénario pessimiste devait se concrétiser, et si les programmes avec le Congo et la Guinée équatoriale devaient être considérablement ajournés au-delà de ce qui est actuellement envisagé dans le cadre régional, il conviendrait de réexaminer la stratégie régionale », conclut le FMI.
Les programmes avec le FMI appuient aussi financièrement, jusqu’en 2019, quatre (Cameroun, Gabon, Tchad et Centrafrique) des six pays de la CEMAC.
« Des efforts sont en cours pour conclure des programmes soutenus par le FMI avec les deux pays restants [Guinée équatoriale et Congo]», avait affirmé, en décembre 2018, Christine Lagarde, la patronne de cette institution financière.
Source : (Investir au Cameroun)